Côte d’Ivoire / Yamoussoukro / La fermeture des pharmacies plonge les mères et nourrissons dans la détresse

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La capitale politique ivoirienne vit depuis plusieurs jours au rythme d’une crise socio-politique qui ne cesse de s’aggraver. Entre affrontements, blocages et climat d’insécurité, les populations peinent à vaquer à leurs occupations. Les plus touchées : les mères allaitantes et leurs nourrissons, désormais privées d’accès aux soins essentiels.

Ce mercredi matin, plusieurs d’entre elles ont laissé éclater leur désarroi. « Nos enfants sont malades, et nous ne pouvons acheter aucun médicament. Toutes les pharmacies sont fermées », confie une jeune mère, croisée dans le quartier Morofé. « Les routes sont bloquées, et les gendarmes traquent les manifestants. Nous sommes livrées à nous-mêmes », ajoute une autre.

Dans plusieurs quartiers, les rideaux métalliques des officines restent baissés, conséquence directe de l’insécurité qui règne dans la ville. Des actes de pillage ont également été signalés. Selon une source locale, un commerçant a vu son magasin, La Maison des Vins, entièrement dévalisé par des individus profitant du chaos.

« Le propriétaire était en larmes, impuissant face à la perte de toute sa marchandise », rapporte un témoin.

Une entreprise de téléphonie mobile aurait également été prise pour cible par des vandales, confirmant l’ampleur du désordre.

Face à cette escalade inquiétante, les appels à une réaction ferme des autorités se multiplient. Observateurs et habitants exhortent l’État à restaurer la sécurité et à permettre la réouverture des pharmacies, dont la fermeture met aujourd’hui des vies en danger. Car à Yamoussoukro, l’urgence n’est plus seulement politique mais elle est désormais humanitaire.

Ferdinand K.

Correspond de Nasopresse.com à Yamoussoukro