Après plusieurs jours d’agitation, la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, a retrouvé un visage plus apaisé ce mercredi 22 octobre 2025. Les principaux axes routiers, jadis bloqués par des barricades de fortune, ont été dégagés, permettant une reprise progressive de la circulation et des activités économiques.
Ces barrages avaient été érigés par de jeunes manifestants exprimant leur colère face à la perspective d’un éventuel quatrième mandat du régime en place.
Selon plusieurs sources locales, le Général Apolo serait intervenu personnellement pour enjoindre les protestataires à libérer les routes. Une injonction à laquelle ces derniers auraient d’abord opposé une condition : la libération de leurs camarades arrêtés lors des précédentes manifestations.
Face à leur exigence, le Général aurait répliqué que les personnes interpellées avaient déjà été transférées à Abidjan, rendant toute négociation impossible.
« Tant que nos frères ne seront pas libérés, nous ne lèverons pas les barrages », auraient alors lancé les manifestants.
Pourtant, contre toute attente et sans qu’aucune libération ne soit annoncée, les jeunes ont finalement procédé eux-mêmes au démantèlement des obstacles. Une décision saluée par les habitants, soulagés de voir la circulation rétablie, mais toujours sur leurs gardes.
Car si la fluidité routière est revenue, la tension reste palpable. Yamoussoukro, encore marquée par ces épisodes de contestation, demeure suspendue entre un retour au calme apparent et une méfiance latente.
Ferdinand KEYN – Correspond de Nasopresse.com à Yamoussoukro
