L’Autorité nationale de la presse (ANP), en Côte d’Ivoire invite les journalistes à plus de professionnalisme dans le traitement de l’information en dissociant la publicité de l’information dans l’exercice de leur métier.
Cette exhortation des Hommes de médias a été faite à l’occasion de la 28e session de l’ANP Académy qui s’est tenue ce jeudi 16 mai 2024 au siège de l’institution à Abidjan autour d’un panel dont le thème est « Journaliste: comment informer sans faire de la publicité ».
Cette tribune d’échanges au profit des acteurs de la presse a été co-animée par M. Michel Koffi, Journaliste-enseignant et ex-rédacteur en chef au quotidien gouvernemental Fraternité Matin puis Mme Nicole Zama-Kouassi, directrice commerciale et clientèle à la SNPECI.
Modéré par M.Yves Abié, Directeur des études et des affaires juridiques à l’ANP, ce panel avait pour objectif de sensibiliser les journalistes à faire la différence entre l’information et la communication publicitaire. Plus spécifiquement les invités au respect de la loi sur la presse et au code de déontologie dans leur production.
Selon le premier intervenant Mme Zama-Kouassi, la statistique du monitoring des organes de presse qui enfreignent la loi sur la publicité est passée de 38 organes en 2021 à 31 en 2023, soit une légère baisse. Mais malgré cet état de fait, plusieurs journalistes peinent encore à faire le distinguo.
Pour écrire avec plus juste avec la concision et la précision sans tomber dans la publicité, elle conseille aux journalistes de se fier à la règle de base qui consiste à écrire en s’interrogeant « Qui a fait Quoi, Où, Quand et Comment ? » pour la presse digitale et la pyramide inversée pour la presse papier.
Michel Koffi, le deuxième intervenant a renchéri pour dire qu’évidemment l’on peut écrire sans faire de la publicité, s’il s’en tient aux règles et au code de déontologie. Il peut s’en tenir aux faits, rien que les faits sans exagération tout en restant sobre et ne pas se déguiser en journaliste publicitaire avec l’emploi des superlatifs et les qualificatifs.
Prenant la parole à ce panel en tant qu’invité au nom du Conseil supérieur de la communication (CSP), M. Koné Magloire note avec regret que la plupart des organes sont encore en deçà des réglementations en vigueur sur la publicité. Par ailleurs, il invite ceux qui souhaitent faire la publicité à avoir l’autorisation du CSP tout en se constituant préalablement en organe de presse légal auprès de l’ANP.
Pour conclure cette séance de formation, M. Samba Koné, le président de l’ANP, a remercié tous les intervenants pour la pertinence de leurs interventions et invité les journalistes à être en étroite collaboration avec le service commercial des entreprises de presse afin de sortir de la précarité.
DNG