Côte d’Ivoire / Reportage / La maïsiculture, un autre levier qui pourrait permettre la croissance du produit intérieur brute de la Côte d’Ivoire

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La culture de maïs est en train de prendre son envol en Côte d’Ivoire. Et le gouvernement ivoirien a lancé officiellement depuis le 21 septembre 2022 dans le district de Yamoussoukro, un vaste programme d’intensification de la Maïsiculture en Côte d’Ivoire. Nous nous sommes rendus dans la capitale politique ivoirienne pour en savoir plus davantage. Reportage !

Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, terre natale du père fondateur de la nation ivoirienne. Feu Félix Houphouët-Boigny a fait de son département, une région agricole. Décédé depuis 1993, l’Etat ivoirien ainsi que les agriculteurs de la région du bélier exploitent depuis plusieurs années ces terres cultivables. C’est dans une de ces surfaces que le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et du développement rural, Kouassi Kobena Adjoumani, à travers la Fédération des Maïsiculteurs de Côte d’Ivoire (FEMACI), Interprofession des Maïsiculteurs, a lancé officiellement depuis le 21 septembre 2022 dans le district de Yamoussoukro, un vaste programme d’intensification de la Maïsiculture en Côte d’Ivoire.

Bâti sur une surface de 500 ha, le site d’exploitation de la fédération des maïsiculteurs de Côte-d’Ivoire est en début de démarrage. Le président de la Fédération des Maïsiculteurs de Côte d’Ivoire (FEMACI), N’Zi kouassi Eugène, par ailleurs président de l’interprofession des Maïsiculteurs de Côte d’Ivoire nous explique : « Après le labour normalement on devrait faire une opération qu’on appelle le pulvérisage. Le rôle du pulvérisage c’est de pouvoir concasser les mordes et une fois les mordes concassées, il faut rendre le lit de semence pour que la terre accueille les grains de semences, c’est ça qu’on appelle le lit de semence et pour que la terre accueille les grains de maïs et pour avoir les lits de semences, il faut herser. Donc comme nous avons un problème de financement, tous ses opérations sont coûteuses donc on a essayé de limiter au maximum une succession d’espace d’outil et donc après le pulvérisage on a semé directement. Si le lit de semence avait vraiment été contrôlé, bien sûr ils n’allaient pas avoir des manquements, des sauts et c’est ce qu’on appelle généralement dans notre jargons la correction des entités ou c’est beaucoup, ils faut enlever les pieds et où il y’a pas il faut mettre, comme nous sommes avec les hybrides, c’est un seul pied par poquet pour éventer la concurrence et pour que l’alimentation du sol soit rationnellement utilisée, donc après ça, c’est le semi que vous voyez, c’est depuis le 19 août que ça été semé. », dit-il.

Aussi, le président de l’interprofession de la Maïsiculture a précisé également que cela pousse de 25cm, donc au bout de 3 mois après, il devrait pouvoir avoir des épis et maintenant une fois c’est fini alors la moissonneuse batteuse va intervenir, ce qui est intéressant, selon lui, cela va amoindrir le problème de la main d’œuvre et ressoude définitivement le problème de le main d’œuvre. Donc il faut mécaniser le secteur. Et, c’est par cette méthode que la FEMACI est passé pour arriver à ce résultat et cela est ainsi partout sur tout le périmètre.

Ainsi, il faut féliciter les biochimistes et les agro-pharmaciens, parce que c’est eux qui ont trouvé effectivement les molécules qu’il faut, pour pouvoir mieux contrôler les Herbes et c’est ce qu’on appelle l’enherbement.

En effet, Mr N’Zi nous révèle que c’est un herbicide total mélangé à un herbicide sélectif qui donne ce résultat et qu’on n’a pas besoin de nettoyer donc au stade de 45 cm il n’y a plus de feuillage et comme il n’y’a plus de feuillage donc il y’a des ombrages. A partir des ombrages cela va étouffer les adventistes de se développer. Par ailleurs, le président de la FEMACI ajoute que s’il avait des outils ardents qu’il pourrait faire des sarclobinages c’est-à-dire le tracteur va nettoyer sans casser les pieds parce que la garde au sol du tracteur sera autour de 40-45 cm.

Pour ce faire, la finalité pour la Fédération des producteurs de maïs, c’est de produire le maïs afin d’atteindre ces objectives et l’attente du gouvernement, comme nous signifie le président N’Zi Kouassi Eugène. « Cette étape étant terminée, la finalité c’est de produire du maïs, et ce que vous voyez ici, nous sommes à un stade de 20-25 cm avec 7 feuilles environ. Alors il a fallu une succession d’opération. Aussi, il a fallu faire un pseudo-labour. Un labour qui consiste effectivement à pouvoir renverser la terre c’est-à-dire le couvert végétal de manière à ce que ça soit enfoui et une fois ce labour terminé, il faut faire le pulvérisage qui est un outil de 12 à 24 disques, étant terminé son rôle c’est de pouvoir concasser les mordes de terre une fois terminés, il faut préparer le lit de semence parce que quand le maïs va descendre, il faut qu’il est une terre meuble et que les graines puissent passer à travers les sceaux de sabots et c’est cette succession de travaux qui arrivent au semi. Le semi est une étape importante qui consiste à conditionner une densité à l’hectare et nous sommes pratiquement à 75mille pieds ici. Alors ici nous avons des espacements de 20 cm et entre deux lignes nous avons 75cm et alors c’est le maïs hybride que nous sommes en train de semer. »

Pourquoi les hybrides ? Parce que la FEMACI veut raisonner en thème de quantité et de qualité en d’autre terme, en thème de productivité pour une meilleure compétitivité, d’une meilleure rentabilité où profitabilité et c’est de ça qui s’agit ; donc c’est un module de 500 hectares. Et, la fédération a eu l’honneur de recevoir Mr le Ministre d’état, Ministre de l’agriculture et du développement rural le 21 septembre 2021 qui est venu lancer officiellement le vaste programme d’intensifications de la maïsiculture en Côte-d’Ivoire parce que la FEMACI veut contribuer à soit une économie forte en Côte-d’Ivoire donc le maïs apparaît comme un autre levier qui pourrait permettre la croissance du produit intérieur brute de la Côte d’Ivoire donc c’est dans ce cadre-là que la Fédération des maïsiculteurs de Côte d’Ivoire veut évoluer pour faire ainsi ses exploitations modernes.

« La dernière fois, je vous disais qu’il faut produire le maïs autrement c’est-à-dire qu’hier ce sont des pieds de maïs de la culture associée ici nous sommes en culture pure essentiellement du maïs sur plus de 250, 500 hectares c’est de ça qu’il est question. Donc on va tirer notre revenu à l’appétit de là. Donc faire le maïs autrement c’est une meilleure préparation des sols, créer un nouvel environnement et comme vous le voyez il n’y a pas d’arbre, du coup les machines peuvent travailler aisément et puis le sol étant mieux préparé donc les plantes auront une meilleure alimentation et quand il va pleuvoir le sol bien aéré permet un développement racinaire plus cohérent plus dynamique donc c’est de tout ça ; et en ce moment-là le finish, le gain va se construire. », ajoute le président de la Fédération des maïsiculteurs de Côte d’Ivoire, N’Zi Kouassi Eugène.

Le président de l’interprofession de maïsiculture de Côte d’Ivoire, N’Zi Kouassi Eugène interpelle le gouvernement ivoirien pour dire que le maïs à sa place dans l’économie ivoirienne et peut apporter beaucoup à l’économie de ce pays. Son rêve, c’est de pouvoir participer à une hauteur significative de 5% ou plus à la formation des produits bruts de Côte d’Ivoire. Et, sur cette superficie de 500 ha, la FEMACI va produire 5000 tonnes en raison de 10 tonnes à l’hectare, cela, avec des matériels végétaux hautement performant. Si le maïs est acheté à 160f, la FEMACI pourrait faire entrer dans les caisses de l’Etat la somme de 800 millions. C’est l’amélioration quantitative et qualitative des revenus. Pour l’heure, le marché exprimé à la filière se chiffre à 10 millions de tonnes et l’offre se chiffre malheureusement à 1,500 millions tonnes au regard du potentiel de la jachère. Avec 3500 dérivés, le maïs se classe ainsi comme un trésor, une richesse inouïe pour l’agriculture ivoirienne. Ce projet de la FEMACI, dit-on, est un projet pilote qui va certainement s’étendre sur le reste du territoire ivoirien.

Placé sous la supervision du directeur régional de l’agriculture et du développement rural de la région du bélier et du district de Yamoussoukro, Koffi Kouakou Martin, ce projet a été mis en œuvre pour montrer certainement aux agriculteurs africains que la culture vivrière est entrain de passé d’une étape à l’autre. « Donc, nous sommes sur le terrain et ces réalisations sont en train de se faire et avec beaucoup de joie que nous l’apprécions.  Nous sommes en train d’expliquer et de sensibiliser les jeunes, des populations rurales, premièrement de ceux des villages de Gog-kro et de Yabra mais pratiquement toute la Côte d’Ivoire parce que ce n’est pas seulement ici que le projet va se dérouler. Donc, nous sommes en train de les sensibilisés à s’appropriés ce projet parce que c’est un projet structurant et la démarche est de faire en sorte que depuis la production jusqu’à la distribution, tous les structures soient huilées, parce que beaucoup ont eu des difficultés. Moi, j’ai conduit le projet soja dans les années 1988-1989 et des problèmes majeurs du projet soja, c’était la commercialisation, quand bien même l’Etat avait mis des structures en place. Mais, il s’avéré que le Sojo n’était pas préparé à temps et ce faisant les grains de Soja pourrissaient et ce qui à créer une démotivation mais cela à empêcher aux agriculteurs d’avoir de l’argent pour rembourser le crédit qui leurs étaient octroyés. Or, dans ce projet, toute la chaîne à travers la FEMACI et les partenaires ont été déjà mis en place. Mais, le hit, c’est le crédit agricole, nous pensons que dans un proche avenir, il va falloir faire de ce projet, un projet irrigué pour lesquels on pourrait produire trois fois dans l’année. Les semences qui sont utilisés sur place sont les hybrides, venus de la Mexique et cela montre que la Côte d’Ivoire est un pays agricole. Ce projet, est un projet de développement agricole. », a déclaré le directeur régional de l’agriculture et du développement rural de la région du bélier et du district de Yamoussoukro, Koffi Kouakou Martin.

Par conséquent, ce projet est soutenu par la société SYNGENTA, le numéro un mondiale dans la production de semence et dans la commercialisation des produits phytosanitaires, donc l’apport de cette structure auprès de la FEMACI est essentiellement l’assistance de toute la partie du l’itinéraire technique. Son responsable pour l’Afrique de l’ouest, Franck Tokoré nous explique que l’itinéraire technique commence par la fourniture des semences, donc sa société a fourni des semences de haut rendement, des hybrides  à travers leur partenariat avec leur partenaire qui est MAS SEED qui a fourni les semences, les mastrop et ensuite il les accompagne  sur l’itinéraire technique et sur la partie protection de la plante c’est à dire protéger la plante contre tous les nuisibles, les attaques qui peuvent empêcher la plante de prendre le plein potentielle des nutriments qui sont dans le sols. « Donc on a commencé par enlever les mauvaises herbes donc vous avez vu le terrain cela fait un mois qu’on a fait l’application des herbicides de qualité et il n’y a aucun endroit l’enherbement. Le maïs est seul sur le sol et il ne souffre d’aucune compétition dans l’accès au nutriment qui sont dans le sol, donc on a utilisé les herbicides de très bonne qualité ça c’est le premier élément qu’on lui accorde et ensuite le deuxième apport principal c’est pour lutter contre la chenille légionnaire. Vous savez, la chenille légionnaire c’est le principal fléau aujourd’hui dans le maïs dans toute la sous-région et vous regardez les plantes qu’on a appliqué des produits spécifiques à la chenille légionnaire dont nous savons seul la recette et vous voyez, les résultats sont là palpant d’aucune attaque d’un maïs, donc ces tous cet apport là qu’on a auprès de la FEMACI avec notre partenariat qu’on a signé depuis 2019 et aujourd’hui qui rentre en pleine exécution. », précise-t-il.

Ce projet, dit-on, peut être heurter à des difficultés, c’est-à-dire à des intempéries. Et, Yokou Franck, responsable du site d’exploitation de la FEMACI et superviseur des travaux nous exprime son inquiétude. « Le travail de préparation de sol ne pourra pas se faire assez vite actuellement parce que nous sommes liés aux intempéries notamment la pluie, quand il pleut on ne peut plus travailler, vous constatés avec moi qu’il n’y a pas d’abri autour du site donc nous sommes livrés à nous-mêmes sur la pluie. C’est un fait, deuxième choses, si les pluies s’arrêtent, on ne pourra plus semer, donc ça va devenir un véritable problème, cela veut dire que même si on avait semé, tout ce qui a été donné ne pourra pas être vérifier. Le site à l’époque c’était pour faire du riz parce que je vois des canalisations, donc je souhaite que tous les partenaires du président N’Zi viennent d’abord constater le travail que nous sommes en train de faire sur le terrain et surtout que toutes ses canalisations que je vois autour là puisse être remisent à flot de telle sorte que la station qui n’est pas loin, on puisse prendre de l’eau là-bas, même s’il pleut et qu’il ne pleut pas, le site serra huiler, donc en permanence on peut produit du maïs. A Yabra, je souhaite aussi que les partenaires viennent nombreux pour aider le président N’Zi parce que nous sommes actuellement vingt personnes qui travaillent de façons manuelle en dehors de moi sur le site, vingt personnes c’est insignifiant, quand vous voyez déjà, on a près de 80 hectares qui sont déjà semés, si on commence à traiter les lignes. On travaille en groupe de 5 cela devient compliquer. Plus il aura beaucoup de financement en production de maïs, plus on pourra employer beaucoup de travailleur sur le site. », indique-t-il. Aussi, la FEMACI, à travers son président, N’Zi Kouassi Eugène veut étendre ce projet dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire notamment dans le Gbêke, le Bôgle, la région des lacs, la région des lagunes qui va permettre par ailleurs aux jeunes de ces régions de trouver de l’emploi et se faire des revenus.

Le technicien agricole du site d’exploitation de la FEMACI, Kouamé Yao Armand, depuis le décapage, suit les différentes activités, le labo, le pulvérisage jusqu’au semi. Sur ce terrain, selon lui, c’est le semi qui est en train de se faire après tous les différentes étapes. Le semi, pour lui, se prépare dans la machine plus précisément dans le réservoir. Avec 5 sacs d’engrains par hectare, 3 sacs d’engrains MPK et 2 sacs de riz et il met 4 hectares de semences de maïs dans le réservoir. La machine, alors épandre et commence à semer les maïs et les écartements par ligne est de 80 cm entre les interlignes et les lignes, 20 cm et on referme les grains de maïs qui n’ont pas été semé par la machine pour éviter que les oiseaux viennent les mangés.

Le président des jeunes de Gog-Kro, N’Guessan Koffi Landry s’est réjoui de la mise en place de ce projet dans son village. Ce projet, dit-il, va aider les jeunes du village de Gog-Kro à trouver de l’emploi.

Venu de la France pour visiter le site d’exploitation de la FEMACI, Jean Luc Boni, chef d’entreprise s’est dit impressionné par ce projet. Il invite ainsi le gouvernement ivoirien à aider le président de la FEMACI à réussir ce projet. Il a promis à la FEMACI de convaincre les chefs d’entreprises français à venir investir dans ce projet.

Par ailleurs, le projet de la FEMACI est sur le bloc Yabra qui est de 6000hectares, viabilisé par feu le président Houphouët-Boigny. Mais, le projet FEMACI n’occupe que 500 hectares. 500hectares de maïs en trois mois, la FEMACI peut récolter 5000tonnes.

Moussa Camara