Côte d’Ivoire / Journée mondiale de l’Habitat et de l’Architecture 2025 / Bruno Nabagné Koné plaide pour des villes résilientes et inclusives

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’Habitat et de la Journée mondiale de l’Architecture, célébrées chaque premier lundi d’octobre, le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a adressé un message fort à la Nation. Célébrées conjointement le 6 octobre 2025, ces deux journées portaient respectivement sur les thèmes « Réponse à la crise urbaine » et « Concevoir la résilience ».

Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné. Phot: Sercom

Le ministre a rappelé que ces célébrations, initiées par les Nations Unies et l’Union Internationale des Architectes (UIA), “sont porteuses d’un message universel : celui de la dignité humaine à travers l’habitat, et de la paix sociale à travers l’urbanisme et l’architecture”.

« Le logement et l’architecture ne sont pas seulement des réalités techniques ou économiques, mais des expressions profondes de la dignité humaine », a souligné Bruno Nabagné Koné.

Dans un monde confronté à des bouleversements majeurs : conflits, dérèglements climatiques, catastrophes naturelles et pressions démographiques, les villes apparaissent comme des refuges mais aussi comme les lieux où s’expriment les inégalités les plus fortes.

“Plus de 122 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées de force à travers le monde, et près de 60 % d’entre elles vivent en milieu urbain”, a rappelé le ministre.
“Les villes sont au cœur des crises, mais elles sont aussi au cœur des solutions.”

La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette dynamique mondiale. Aujourd’hui, plus de 53,5 % des Ivoiriens vivent en milieu urbain, contre seulement un tiers en 1975. Cette urbanisation accélérée traduit une vitalité économique et une aspiration à de meilleures conditions de vie, mais elle s’accompagne de nouveaux défis : étalement non maîtrisé, précarité du logement, manque d’équipements de base et pression sur les infrastructures.

« Nos grandes villes, comme Abidjan, Bouaké, San Pedro, Korhogo ou Yamoussoukro, doivent être repensées pour devenir plus inclusives, mieux planifiées et plus sûres », a insisté le ministre.

Sous la haute autorité du président Alassane Ouattara, le gouvernement s’est engagé dans une transformation structurelle du cadre urbain ivoirien. Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme a lancé une série de réformes ambitieuses et de projets structurants pour organiser la croissance urbaine et garantir un habitat digne à tous.

Le Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA 2040), les Plans Directeurs (PUD) des chefs-lieux de région et de département, ainsi que les projets d’adressage du District d’Abidjan (PADA) et des villes de l’intérieur, visent à encadrer le développement urbain, faciliter la mobilité et renforcer la sécurité.

“Ces outils modernisent la gouvernance urbaine et traduisent notre volonté d’une urbanisation inclusive et connectée aux besoins des citoyens.”

 

La sécurité foncière reste un pilier de la stabilité nationale. Le Système Intégré de Gestion du Foncier Urbain (SIGFU) et l’Attestation de Droit d’Usage Coutumier (ADU) sont des innovations qui assurent transparence, équité et confiance.

Ces réformes permettent de garantir la propriété aux citoyens tout en favorisant l’investissement privé et la justice territoriale. Le ministre en fait une priorité : “Assurer à chaque Ivoirien un droit à un logement sûr et à un foncier protégé.”

Au cœur de cette politique se trouve le Programme Présidentiel de Logements Sociaux et Économiques, une initiative majeure pour améliorer les conditions de vie des ménages modestes. Des projets sont en cours à Akoupé-Zeudji PK24, Bouaké, Grand-Bassam, San Pedro et Yamoussoukro, après ceux déjà réalisés à Songon, Modeste, Bingerville et Yopougon.

“Il ne s’agit pas seulement de construire des maisons, mais de bâtir des communautés équilibrées et durables.”

Ce programme symbolise une nouvelle politique de la ville, axée sur la mixité sociale, la proximité des services essentiels et le respect du cadre de vie.

“Concevoir la résilience, c’est bâtir autrement”, explique le ministre. Cela signifie intégrer les risques, préserver le patrimoine, privilégier la durabilité. Des projets tels que le Projet d’Aménagement des Quartiers Restructurés d’Abidjan (PAQRA) et le Projet AQABA à San Pedro illustrent cette vision.

Ces initiatives traduisent concrètement la résilience urbaine : améliorer les conditions de vie, sécuriser le foncier, renforcer les infrastructures et préserver les liens communautaires.

L’architecture, selon Bruno Nabagné Koné, est bien plus qu’un art de bâtir : “Elle est un acte de mémoire, un instrument de paix et un vecteur d’espérance.”

La Côte d’Ivoire promeut désormais une architecture responsable, respectueuse du climat, valorisant le génie local et les savoir-faire artisanaux. Cette approche contribue à préserver l’identité nationale tout en affirmant la modernité ivoirienne.

Le ministre a appelé à une mobilisation nationale : “Les collectivités territoriales, les architectes, les urbanistes, les promoteurs, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les citoyens, doivent être les acteurs de cette transformation.”

L’avenir des villes ivoiriennes dépendra de cette coopération entre acteurs publics et privés, au service d’une Côte d’Ivoire urbaine, solidaire et durable.

Enfin, Bruno Nabagné Koné a invité les Ivoiriens à s’engager dans cette dynamique de transformation : “Construire des villes résilientes, c’est bâtir la paix.
Concevoir des architectures fortes, c’est affirmer la confiance dans l’avenir.
Répondre à la crise urbaine, c’est choisir la cohésion, la solidarité et la durabilité.”

À travers ce message, le ministre réaffirme la détermination du gouvernement à bâtir une Côte d’Ivoire où chaque citoyen trouve sécurité, dignité et espoir.

Moussa Camara

Nasopresse.com