À l’occasion d’un point de presse tenu ce mercredi 11 juin 2025 au siège du RHDP à Cocody, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du parti au pouvoir, a vivement réagi aux récentes déclarations de l’opposition, notamment celles de l’ancien président Laurent Gbagbo, lors du meeting organisé à Port-Bouët. Dans un ton ferme, le ministre a dénoncé des « propos incendiaires et irresponsables » qui, selon lui, menacent la tenue du scrutin présidentiel prévu le 25 octobre 2025.
Le porte-parole du RHDP a accusé certains leaders de l’opposition de vouloir saboter le processus électoral, à travers des appels à la contestation et à l’instauration d’une transition politique. Il évoque un « agenda caché » visant à empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Pour le ministre Adjoumani, ces positions relèvent d’une stratégie désespérée, face à l’« avance irréversible » du processus électoral et à la « suprématie sociologique » du RHDP.
Sans nommer directement Laurent Gbagbo à plusieurs reprises, le ministre d’État a dénoncé un discours politique qu’il juge « teinté de xénophobie et de haine ethnique », faisant allusion aux propos tenus lors du rassemblement du PPA-CI. Selon lui, l’ancien président, retiré de la liste électorale pour raisons judiciaires, « joue avec le feu » en appelant ses partisans à défier les institutions.
Le ministre a également réagi à la posture du PDCI-RDA, qui conteste la radiation de son président, Tidjane Thiam. Il a fustigé l’intention annoncée par ce parti de descendre dans la rue pour réclamer sa réintégration, affirmant que le droit a été appliqué de façon équitable.
Revenant sur la posture de son parti, Kobenan Kouassi Adjoumani a insisté sur le fait que le RHDP reste concentré sur ses priorités : développement, stabilité et amélioration des conditions de vie des populations. « Nous construisons des routes, des écoles, des hôpitaux. Voilà notre combat », a-t-il déclaré, soulignant que le Président Alassane Ouattara reste au-dessus des polémiques et « ne se bat pas contre n’importe qui ».
Il a également salué la sérénité du chef de l’État, qu’il a qualifié de « légende du développement », tout en dénonçant l’attitude de ses opposants qui, selon lui, continuent à agiter le spectre de la violence.
Le ministre d’État a assuré que les élections présidentielles se tiendront à la date prévue, dans le respect des règles démocratiques et de la Constitution. Il a promis que l’ordre public sera maintenu, et que toute tentative de perturbation du processus électoral sera traitée selon la loi.
Enfin, Adjoumani a appelé l’opposition à un débat d’idées et non de confrontation. « L’État de droit ne peut tolérer des appels à l’insurrection », a-t-il conclu, invitant les Ivoiriens à faire confiance aux institutions et à se détourner de « discours de désespoir ».
Moussa Camara
Nasopresse.com
