Côte d’Ivoire / Présidentielle 2025 / Le PHCI plaide pour des élections inclusives et lance un appel à l’apaisement

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Face aux tensions politiques croissantes à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, le président du Parti Humaniste de Côte d’Ivoire (PHCI), Siri Issa, appelle les acteurs politiques ivoiriens à la retenue et au dialogue. Dans une déclaration rendue publique ce mardi 27 mai 2025 à Abidjan, le leader humaniste a exprimé sa vive inquiétude face à un climat politique qu’il juge délétère, alimenté par des pratiques qu’il qualifie de contraires aux principes démocratiques.

Le président du Parti Humaniste de Côte d’Ivoire (PHCI), Siri Issa. Photo: PHCI

Siri Issa rappelle que l’instauration du multipartisme en 1990 visait à renforcer les droits humains et la démocratie. Pourtant, depuis cette date, le paysage politique ivoirien est marqué par une instabilité récurrente, souvent ponctuée de violences et de tragédies. « Notre démocratie semble se construire sur un cycle de revanches politiques, où l’exclusion et la partialité prennent le pas sur l’équité et la justice », déplore-t-il.

Le président du PHCI fustige notamment une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Il dénonce l’exclusion de certains candidats à la présidentielle et le manque de neutralité de la Commission électorale, deux facteurs qui, selon lui, préparent le terrain à une nouvelle contestation électorale. « Ce sont ces pratiques qui ont conduit à des drames nationaux, dont les souvenirs demeurent vivaces : le coup d’État de 1999, la rébellion armée de 2002, la crise postélectorale de 2010 qui a fait plus de 3 000 morts, et les violences électorales de 2020 », a-t-il rappelé.

Pour le PHCI, une élection apaisée repose sur quatre piliers : l’inclusion de tous les candidats régulièrement déclarés, une Commission électorale crédible et consensuelle, une liste électorale fiable et acceptée de tous, et un processus transparent de bout en bout. Or, à ce jour, estime le parti, aucun de ces critères n’est pleinement respecté.

Le PHCI en appelle donc à la mise en œuvre immédiate des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples concernant la participation des candidats, ainsi qu’à une recomposition de la Commission électorale dans le consensus, et à une révision transparente de la liste électorale.

Enfin, fidèle à ses principes de paix et de non-violence, Siri Issa exhorte les leaders politiques à faire preuve de responsabilité, et leurs militants à adopter une posture pacifique, quels que soient les enjeux ou les frustrations.

« Notre pays est comme un navire face à un iceberg que tous voient venir, mais dont aucun capitaine ne semble vouloir dévier la trajectoire. Il est encore temps d’éviter le naufrage », conclut-il.

Moussa Camara

Nasopresse.com