Côte d’Ivoire / Révision de la liste électorale / Faible mobilisation après trois jours du lancement de l’opération

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Le processus de révision de la liste électorale, lancé officiellement le samedi 19 octobre 2024, se poursuit jusqu’au 10 novembre 2024. Malgré les efforts de sensibilisation déployés par les partis politiques et la Commission électorale indépendante (CEI), les populations ne semblent pas encore manifester un réel engouement pour l’opération.

Ce mardi 22 octobre 2024, le président de la CEI, Coulibaly Ibrahime Kuibiert, a dressé un bilan après trois jours d’enrôlement, révélant que plus de 5 000 centres d’enrôlement sur les 12 000 mis en place n’ont toujours pas été visités par les populations. Il s’exprimait à l’occasion du Press Club organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) à la Maison de la presse, au Plateau.

Lors de son intervention, le président de la CEI a présenté aux journalistes le « mode opératoire de la révision de la liste électorale 2024-2025 ». Il en a profité pour exhorter les populations à s’inscrire massivement sur la liste électorale, rappelant l’importance cruciale de cette opération pour l’avenir du pays. En effet, elle permet aux citoyens de choisir leurs futurs dirigeants, tout en assurant aux candidats potentiels une participation légitime aux élections.

S’adressant aux journalistes qu’il considère comme des partenaires essentiels dans ce processus, Coulibaly Kuibiert les a invités à relayer les messages de sensibilisation de la CEI. Cependant, il les a également mis en garde contre la diffusion d’informations erronées, susceptibles de compromettre la bonne marche du processus d’enrôlement.

Le président de la CEI a également rappelé les documents nécessaires pour participer à l’enrôlement. Les citoyens doivent présenter l’une des pièces suivantes : la carte nationale d’identité (CNI), le certificat de nationalité ivoirienne, ou le récépissé d’enrôlement délivré par l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI) pour l’obtention de la CNI. Il a précisé que ce n’est pas aux agents de la CEI de vérifier la validité de ce récépissé, cette tâche revenant à l’ONECI. En l’absence du récépissé, le certificat de nationalité est exigé.

Coulibaly Kuibiert a par ailleurs insisté sur le fait que l’extrait d’acte de naissance ne figure pas parmi les documents requis pour l’enrôlement sur la liste électorale. « L’extrait de naissance n’est pas un document exigé pour s’inscrire sur la liste électorale », a-t-il rappelé fermement.

Ainsi, à moins de trois semaines de la fin de l’opération, la CEI appelle encore à une mobilisation massive des citoyens pour s’assurer que chacun puisse exercer son droit de vote lors des prochaines élections.

Moussa Camara