Le 10 mars 2025, 25 partis politiques de l’opposition ont officiellement créé la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-Ci), unissant leurs forces pour peser sur le déroulement de l’élection présidentielle prévue dans huit mois. La cérémonie de lancement a eu lieu à la Maison du Vieux Parti, à Cocody-Abidjan, en présence des leaders ou représentants des partis ayant signé la charte de la coalition.
Sous le slogan « L’union fait la force », ces partis ont choisi de s’allier pour devenir une véritable force politique capable de challenger le pouvoir en place. Cette initiative, selon la porte-parole de la Cap-Ci, Simone Gbagbo, vise à « organiser l’unité d’actions des partis politiques de l’opposition pour obtenir des réformes électorales qui garantissent des élections inclusives, libres et justes », tout en défendant l’Etat de droit, la démocratie et les libertés fondamentales.
Simone Gbagbo a précisé que cette plateforme, « non idéologique », se veut un point de convergence pour toutes les forces progressistes, leur premier objectif étant de débarrasser le pays des maux liés aux élections mal menées. Elle a rappelé que l’opposition, depuis 2023, a multiplié les rencontres en interne pour amorcer un dialogue avec le pouvoir en place, afin de discuter de l’organisation d’élections transparentes. Cependant, toutes les demandes d’un dialogue national ont été rejetées par les autorités.
En réponse à ces refus, l’opposition a adressé, en décembre 2024, une nouvelle demande d’audience au président de la République. Cette demande est restée sans réponse, ce qui a provoqué la déception des partis de la Cap-Ci, qui insistent sur l’importance d’un dialogue constructif pour garantir la paix et la stabilité du pays.
Le coordonnateur de la Cap-Ci et président du Pdci, Tidjane Thiam, a souligné que la préservation de la stabilité ivoirienne passe par des élections inclusives. Il a réaffirmé la détermination de la coalition à travailler sans relâche pour que les élections de 2025 se déroulent dans la transparence et permettent aux Ivoiriens de choisir librement leur futur président. « Qu’on laisse tous les Ivoiriens se présenter et qu’ils soient libres de choisir leur dirigeant », a-t-il insisté.
Toutefois, certains partis, comme le Ppa-Ci de Laurent Gbagbo et le Gps de Soro Guillaume, étaient absents lors de cet événement, marquant l’absence de certaines figures clés de l’opposition à cette grande initiative.
Moussa Camara
