Côte d’Ivoire / Présidentielle 2025 / Alassane Ouattara confirmé, entre triomphe et doutes populaires

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Le verdict est tombé. Le mardi 4 novembre 2025, la présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Nanaba Camara, a proclamé les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 25 octobre. Avec 89,77 % des suffrages, le président sortant Alassane Ouattara est officiellement reconduit à la tête de la Côte d’Ivoire.

M Alassane Ouattara est officiellement reconduit à la tête de la Côte d’Ivoire. Photo: Archive

Face à lui, quatre challengers, Jean-Louis Billon, Simone Éhivet Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou,  n’ont pas réussi à renverser la tendance. « Le peuple a choisi la stabilité et la continuité », a déclaré Chantal Nanaba Camara, entourée des six autres juges du Conseil constitutionnel.

Sur 8 568 456 électeurs inscrits, seuls 50,10 % se sont rendus aux urnes, un taux de participation modéré qui traduit un engagement mitigé. Malgré cela, la victoire du candidat du RHDP ne souffre d’aucune contestation.

Jean-Louis Billon arrive en deuxième position avec 3,09 %, suivi de Simone Gbagbo (2,42 %), Ahoua Don Mello (1,97 %) et Henriette Lagou (1,15 %). Pour Aminata, étudiante en sciences politiques, « c’est une victoire nette, mais le faible taux de participation montre une démocratie encore fragile ».

Entre le 28 octobre et le 3 novembre, aucune réclamation n’a été déposée devant le Conseil constitutionnel. Une situation inhabituelle, que certains interprètent comme un signe d’apaisement, d’autres comme de la lassitude.

Dans les rues d’Abidjan, les réactions oscillent entre satisfaction et scepticisme.
« Nous voulons la paix, pas les palabres. Si le président continue ses projets, tant mieux », confie Kouadio, chauffeur de taxi à Yopougon. À l’inverse, un jeune militant s’interroge : « On vote, mais nos voix comptent-elles vraiment ? »

Ce quatrième mandat d’Alassane Ouattara ouvre une nouvelle page politique. Les attentes des Ivoiriens sont nombreuses : coût de la vie, emploi des jeunes, réconciliation nationale.
« Le plus dur commence maintenant. Il faut rassembler les cœurs, pas seulement compter les voix », estime Mariam, enseignante.

Du côté du RHDP, le ton se veut rassurant : « Ce mandat sera celui de la consolidation et de l’ouverture », promet un cadre du parti au pouvoir. Reste désormais à voir si les actes suivront les promesses et si la Côte d’Ivoire, entre satisfaction et interrogations, trouvera le chemin d’une stabilité durable.

M.C

Nasopresse.com