Côte d’Ivoire / Première édition du festival d’Angbanou : Région du Moronou / Le patrimoine culturel du village mis « en lumière »

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Angbanou, village de la région du Moronou, a vécu une ambiance carnavalesque les vendredi 15 et samedi 16 novembre derniers.

Photo: Le parrain de la première édition du FESTI-BEDA, l’Honorable Siméon Boni Ané

Une ambiance festive suscitée par la première édition du festival des arts et culture du BEDA (FESTI-BEDA) initié par la Mutuelle pour le développement économique et socio-culturel d’Angbanou (MUDESCA) et l’Association des jeunes ressortissants d’Angbanou Beda (AJRAB).

Pendant ces deux jours, le patrimoine culturel d’Angbanou a été mis « en lumière » et bien évidemment en valeur. Danses traditionnelles, artistes locaux, concours de beauté Awoulaba (critères de beautés selon canons esthétiques locaux et africains), histoire du village, remise de présents aux enseignants et sensibilisation de la jeunesse notamment sur conséquences néfastes de la drogue en milieu scolaire et rural, ont meublé cette première édition.

L’un des moments forts de ce rendez-culturel fut sans aucun doute la sortie du tam-tam parleur. Un patrimoine  considéré comme « l’âme » même du village pour son rôle multi-fonctionnel dont Angbanou reste , selon des témoignages, le seul détenteur dans le Moronou.

Les populations villageoises sorties en très grand nombre à cette occasion n’oublieront pas de sitôt le concert de l’artiste zouglou, Molière, le vendredi dernier, premier jour du festival. Un moment de communion au cours duquel les villageois ont repris en chœur tout le répertoire proposé par l’artiste.

Lors de la deuxième journée du FESTI-BEDA, le commissaire général, président de la MUDESCA, Guy-Evrard Kouadio, est revenu sur les raisons de cette initiative. « Dans le souci de mettre notre village à la lumière, d’attirer les fils et les filles du village qui éprouvent des difficultés à venir au village et/ou à inviter leurs connaissances à venir au village, la MUDESCA et l’AJRAB ont décidé de créer un festival dénommé : FESTI-BEDA » a-t-il expliqué.

Guy-Evrard Kouadio a également indiqué que « le FESTI-BEDA a pour objectif premier de faire connaitre le patrimoine culturel du village et même des villages environnants (…) et est aussi un moment de consolidation des liens entre les différents villages de la commune et surtout des populations. »

Il a aussi ajouté que ce festival en faveur des arts et de la culture du BEDA « s’inscrit dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui, depuis un moment, à travers le ministère en charge du tourisme, contribue à valoriser nos sites touristiques et nos cultures. »

Guy-Evrard Kouadio, président de la MUDESCA, commissaire général du festival

L’initiative de ce festival mettant en lumière les us et les coutumes du Monronou a été très appréciée par l’honorable Ané Boni, fils de la région,  parrain de cette première édition. « Je tiens à dire merci mes filleuls (…) Je vous exhorte à fournir beaucoup d’efforts car ce que nous voulons projeter pour cette jeunesse qui nous suit est très énorme. Soyez courageux, il aura des embuches sur le chemin, des gens pour vous décourager. Mais comptez sur moi pour les autres éditions. » a déclaré le parrain après s’être longuement adressé en langue locale, l’Agni, à l’assistance.

Joignant l’acte à la parole, il a répondu favorablement aux doléances de la mutuelle en lui offrant un tricycle et en promettant de « travailler » avec elle pour la construction de la maternité d’Angbanou. Après quoi, l’Honorable Ané Boni a fait don de plus de 2 millions de francs CFA en espèces.

La première édition du FESTI –BEDA, avec le geste fort du parrain et ses promesses fermes ajoutés à la mobilisation des populations et le riche contenu de l’évènement, on peut le dire, pour un coup d’essai fut un coup…de réussite.

Romarick N.FOUA