Côte d’Ivoire / La convocation du porte-parole du PDCI-RDA annulée après l’intervention d’Adama Bictogo et du ministre Vagondo

1 111

La convocation adressée à l’honorable Brédoumy Kouassi Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA et député à l’Assemblée nationale, a été annulée moins de 24 heures après sa notification par la préfecture de police d’Abidjan.

Le commissaire Coulibaly Yao, signataire de l’ordre de convocation, avait exigé la présence du député ce mercredi 30 avril 2025 à 11h précises, accompagné de son conseil. Cependant, contre toute attente, l’officier de police est revenu sur sa décision, sans fournir de motifs officiels quant à ce revirement.

L’honorable Brédoumy Kouassi Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA et député à l’Assemblée nationale. Photo: Moussa Camara

L’objet même de la convocation, délivrée en urgence le mardi 29 avril, n’avait pas été précisé. De la même manière, les raisons de son annulation restent officiellement non communiquées. Toutefois, selon une source proche du dossier, cette décision serait liée au statut politique du député, notamment son immunité parlementaire qui le protège contre toute interpellation sans une levée préalable par le Parlement.

Face à cette situation délicate, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Vagondo Diomandé, sont intervenus pour faire annuler la convocation, dans un souci d’apaisement et de respect des procédures légales. Leur médiation a permis d’éviter une escalade à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, dans un climat politique déjà tendu.

Dans une déclaration officielle, le groupe parlementaire PDCI-RDA a confirmé l’annulation de la convocation et a remercié les autorités pour leur sens de responsabilité et leur volonté de privilégier le dialogue.

Alors que le pays s’achemine vers un nouveau scrutin présidentiel, cette affaire rappelle la fragilité du climat politique et les tensions latentes qui persistent, à l’image des cicatrices toujours ouvertes de la crise postélectorale de 2010-2011.

Moussa Camara