La deuxième journée de la 9ème édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat, qui s’est tenue à Abidjan, a été marquée par une activité scientifique d’importance : un panel portant sur le thème « Valorisation du métier de producteur pour un avenir durable du cacao ». Ce panel a réuni des experts du secteur, avec des échanges autour des enjeux stratégiques de la filière et des pistes pour une agriculture durable.
Mme Coulibaly Alida, l’une des intervenantes phares de ce panel, a souligné l’importance cruciale pour les producteurs de cacao de maîtriser les coûts de production. Selon elle, cette maîtrise est la clé pour améliorer la rentabilité des exploitations cacaoyères et, par extension, garantir des revenus plus stables aux producteurs. Elle a également insisté sur une meilleure gestion des revenus générés par cette activité, tout en évoquant la nécessité d’améliorer la sécurité sociale des agriculteurs pour leur offrir un filet de protection en cas de difficultés financières.
Un autre point fort de son intervention fut la promotion des jeunes producteurs de cacao. Mme Coulibaly a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mesures incitatives pour encourager les jeunes à s’engager dans ce secteur essentiel à l’économie ivoirienne. « Le cacao a un avenir, et cet avenir passe par la jeunesse », a-t-elle déclaré avec conviction.
De son côté, M. Jean Marie Kouadio a évoqué l’aspect entrepreneurial de l’agriculture. Il a rappelé que l’agriculture, notamment la cacaoculture, est un métier rentable et qu’il est impératif que les agriculteurs eux-mêmes se considèrent comme de véritables entrepreneurs. « Le travail des agriculteurs doit être mis en lumière. Ils ne sont pas de simples producteurs, mais de véritables acteurs économiques », a-t-il affirmé. Pour lui, cette perception entrepreneuriale est essentielle pour attirer davantage d’investissements dans la filière.
Le Directeur Général du Conseil Café-Cacao, Ives Brahima Koné, également présent à cette rencontre, a encouragé les jeunes à s’engager dans l’agriculture, en particulier dans la filière cacao. Il a assuré que le Conseil mettra en place des mesures pour soutenir les jeunes agriculteurs dans leur parcours, notamment à travers des formations et des accompagnements techniques. « L’avenir du cacao dépend de vous, les jeunes. Nous sommes là pour vous accompagner », a-t-il déclaré.
Cette deuxième journée a permis de rappeler l’importance de valoriser le métier de producteur de cacao, non seulement pour garantir un avenir durable au secteur, mais aussi pour attirer une nouvelle génération d’agriculteurs prêts à innover et à faire face aux défis de demain. Avec l’appui du Conseil Café-Cacao et les initiatives en faveur de la jeunesse, la Côte d’Ivoire semble bien engagée dans la voie d’une agriculture plus dynamique et résiliente.
Moussa Camara
