Côte d’Ivoire / Rejet de la candidature de Tidiane Thiam / Maître Blessy Jean Chrysostome : « Le droit est de notre côté, ce n’est pas fini »

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À la suite du rejet de la candidature de Tidiane Thiam à l’élection présidentielle d’octobre prochain, le PDCI-RDA a réaffirmé sa détermination à poursuivre la bataille judiciaire. Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 17 septembre 2025 à la Maison du PDCI à Cocody, Me Blessy Jean Chrysostome, avocat et secrétaire exécutif chargé de la veille juridique du parti, a dénoncé ce qu’il qualifie d’« injustice » et a annoncé de nouveaux recours.

Pour le responsable juridique du PDCI-RDA, la décision du Conseil constitutionnel ne met pas fin à la candidature de M. Thiam : « Le droit est de notre côté. Ce n’est pas fini », a martelé Me Blessy, soulignant que des recours sont en cours au niveau national et international.

Selon lui, le parti s’appuie sur des failles juridiques liées notamment à la gestion des parrainages, au manque de transparence dans le processus et à l’absence de procédure contradictoire permettant aux candidats de régulariser leur situation.

Le PDCI-RDA envisage également de porter le dossier devant des instances internationales, notamment le Comité des droits de l’homme de l’ONU. L’objectif : obtenir des mesures provisoires pour garantir la participation de son candidat.

« Nous croyons en la force du droit, en Côte d’Ivoire comme à l’international. Ce combat ne s’arrête pas à Abidjan », a insisté Me Blessy, appelant les militants à rester mobilisés.

Face à la tension que suscite le rejet de cette candidature, le juriste a lancé un message d’apaisement : « Soyez optimistes, restez mobilisés, mais toujours dans le respect de la loi. Nous irons jusqu’au bout par les voies légales. »

Il a en outre salué le travail de terrain accompli par les militants pour collecter les parrainages et leur a demandé de continuer à croire en la justice et en la vision du parti.
Le rejet de la candidature de Tidiane Thiam, considéré comme l’un des poids lourds de l’opposition, a provoqué une onde de choc dans le paysage politique ivoirien. Pour le PDCI-RDA, cette décision ne saurait être définitive et la prochaine étape se jouera autant dans les prétoires que dans l’opinion publique.

Avec cette posture, le plus vieux parti politique ivoirien confirme sa volonté de peser sur le processus électoral, en réaffirmant son credo : « Ni violence, ni compromission, mais le droit jusqu’au bout. »
Moussa Camara
Nasopresse.com