Inoussa Zoungrana, secrétaire général de l’organisation libre des dockers de Côte d’Ivoire (ORLIDOCI), est candidat au poste de délégué des dockers de Côte d’Ivoire. Cette candidature, il la place sous le sceau du changement, le changement des conditions de travail et de vie des dockers. A cet effet, le conférencier, exerçant au port d’automne d’Abidjan (PAA) depuis plus de 30 ans, a déroulé, au cours d’une conférence de presse, le lundi 09 juin dernier, à Treichville, et face à plusieurs dockers acquis à sa cause, son programme.
« Notre programme d’action est essentiellement axé autour de deux chapitres à savoir l’amélioration des conditions de travail d’une part, et l’amélioration des conditions de vie d’autre part. » a-t-il fait savoir par la voix d’un de ses collaborateurs.
Au chapitre des conditions de travail qui se décline en six points au total, le candidat a indiqué qu’ » une fois massivement élue, notre organisation compte rendre effectif les droits non encore appliqués notamment les primes de présence, de garantie » et aborder les problèmes des dockers de façon pragmatique en vue de proposer une solution recherchée à partir du modèle de fonctionnement du bureau de la main d’œuvre dockers (BMOD). Il entend également mener une étude qui permettra de ressortir les moyennes journalières et/ou mensuelles de dockers occasionnels et permanents pointant leur présence sans pour autant obtenir des embauches. Puis, le candidat va déterminer un pourcentage à greffer sur la facturation de la main d’œuvre de sorte à approvisionner un fonds nécessaire au paiement de ces indemnités. Aussi, Inoussa Zoungrana promet-il de « négocier à la hausse les primes existantes et instaurer de nouvelles primes en vue d’inciter les dockers à la productivité. »
L’un des chantiers auquel le candidat au poste de délégué dockers de Côte d’Ivoire tient également est le plein emploi.
» Notre chantier reste le plein emploi, outre la renégociation de la convention collective régissant le travail des dockers avec le BMOD pour le compte des entreprises de manutention. Il s’agira de combattre le phénomène des Banabana, le travail informel et la sous-traitante sous toutes leurs formes ceci pour permettre aux dockers d’avoir suffisamment de travail et améliorer leurs niveaux de revenus » a promis le conférencier.
L’autre pilier, en cinq points, du programme du candidat mise sur les conditions de vie des dockers de Côte d’Ivoire. A ce niveau, l’une des propositions phares est le projet immobilier qu’il compte mettre en place.
« Notre représentativité proposera un projet immobilier dénommé « un docker, un toit » en option location-vente, sans apport initial » a-t-il promis tout en indiquant que « les contacts sont déjà pris dans ce sens. »
L’une des améliorations de la condition de vie des dockers portera sur la création d’une centrale d’achat pour leur permettre de s’approvisionner en denrées de première nécessité à moindre coût. Après quoi, Inoussa Zoungrana entend obtenir des réseaux de soins médicaux pour couvrir les communes de résidence des dockers et contracter une assurance complémentaire de groupe dite « risque professionnel » en vue répondre aux inquiétudes de ses collègues accidentés du travail, atteints de maladies professionnelles et en repos convalescence.
Auparavant, le candidat a dépeint une situation précaire dans laquelle baignent les dockers de Côte d’Ivoire depuis plusieurs années du fait de l’équipe syndicale sortante. D’où le changement qu’il prône et le programme qu’il propose à ses collègues en vue d’être porté à la tête du poste de délégué des dockers de Côte d’Ivoire le 13 juin prochain, date de l’élection. Un scrutin qui va mettre aux prises 9 prétendants.
R.N.F
