Côte d’Ivoire / CEI / Pascal Affi N’Guessan réclame la démission de Kuibiert Coulibaly et de son équipe

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Le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a exigé ce jeudi 16 avril 2025, lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Cocody II-Plateau Vallon, le départ du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahim Kuibiert Coulibaly, ainsi que de l’ensemble de son équipe.

Le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan. Photo: Moussa Camara

Selon le leader politique, le processus électoral devant conduire à l’élection présidentielle d’octobre 2025 est en crise : « crise de légitimité, crise de crédibilité, crise de confiance ». Cette triple crise, affirme-t-il, a été illustrée par le retrait de confiance de la CEI par plusieurs formations politiques majeures, notamment le PDCI-RDA et le PPA-CI.

Affi N’Guessan accuse la CEI d’avoir failli à sa mission d’arbitre impartial. Il dénonce des irrégularités dans la gestion de la liste électorale et une attitude partiale de son président, qu’il accuse d’avoir engagé une guerre contre l’opposition : « Le président de la CEI a choisi de combattre l’opposition au lieu de servir la République. Il tente même d’instrumentaliser les hommes de Dieu à des fins politiques », a-t-il fustigé.

Le président du FPI remet en cause l’argument selon lequel la présence d’élus de l’opposition lors des précédentes élections prouverait la transparence du scrutin. « Ce n’est pas parce que l’opposition a eu quelques élus que les scrutins ont été exempts de fraudes », a-t-il martelé.

Revenant sur les insuffisances observées dans le processus électoral, Affi N’Guessan déplore l’inaction de la CEI face aux réclamations collectives et l’absence de dialogue : « Le président de la CEI se réfugie derrière la loi au lieu d’écouter et de corriger les irrégularités flagrantes constatées. »

Pour lui, seule la mise en place d’une nouvelle CEI consensuelle, bénéficiant de la confiance de toutes les parties prenantes, pourra garantir des élections apaisées : « Nous devons choisir la paix, et cela passe par le départ de l’actuelle CEI. Mieux vaut reconstruire une commission crédible, même en six mois, que de conduire le pays vers une nouvelle crise postélectorale. »

Pascal Affi N’Guessan appelle donc à une refondation urgente de l’organe électoral afin d’éviter des tensions inutiles à l’approche de la présidentielle.

Moussa Camara