La célébration de la Journée internationale de la Francophonie 2025 a été officiellement lancée ce jeudi 20 mars 2025 au Palais de la Culture de Treichville sous le thème : « Je m’éduque, donc j’agis ». L’événement a réuni plusieurs personnalités, notamment la ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck, et Son Excellence Abdelmalik Kettani, ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire et porte-parole du Groupe des Ambassadeurs Francophones (GAF).
Mme N’Guessan Bernise, secrétaire générale de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF). Photo: Moussa Camara
S’étalant du 11 mars au 4 avril 2025, cette édition propose une programmation variée visant à mobiliser l’ensemble des acteurs de la Francophonie en Côte d’Ivoire. Lors de son intervention, Mme N’Guessan Bernise, secrétaire générale de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF), a rappelé le rôle essentiel de la CNF dans la représentation et l’organisation des activités liées à la Francophonie en Côte d’Ivoire.
Elle a exprimé sa gratitude envers la ministre Françoise Remarck pour son engagement dans l’organisation de ces journées et a salué la contribution des partenaires et du corps diplomatique francophone.
La secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.
Dans une allocution vidéo, la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, a insisté sur l’importance de repenser l’éducation face aux mutations technologiques et sociétales.
« Nous vivons dans un monde où les technologies évoluent à une vitesse fulgurante, en particulier l’intelligence artificielle, avec ses impacts sur l’information et les risques de désinformation. L’éducation doit se transformer pour s’adapter à ces nouveaux enjeux et former des citoyens capables de faire preuve d’esprit critique », a-t-elle déclaré.
Elle a également rappelé que 250 millions d’enfants dans le monde n’ont pas accès à l’école, dont la moitié en Afrique subsaharienne. De plus, 617 millions de jeunes manquent encore des compétences de base en lecture et en mathématiques. Face à cette réalité, elle a appelé à une mobilisation collective pour promouvoir une éducation inclusive et de qualité.
L’OIF déploie déjà plusieurs initiatives en ce sens, notamment à travers son Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation à Dakar, ainsi que ses trois centres régionaux à Djibouti, Ho Chi Minh-Ville et Sofia.
SEM Abdelmalik Kettani, ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, porte-parole du groupe des Ambassadeurs Francophones(GAF) en Côte d’Ivoire. Photo: Moussa Camara
SEM Abdelmalik Kettani, ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, porte-parole du groupe des Ambassadeurs Francophones(GAF) en Côte d’Ivoire a mis en exergue le rôle crucial de l’éducation comme moteur de développement et d’émancipation. « L’éducation ne se limite pas à la transmission des connaissances ; elle est un puissant levier de transformation sociale et un gage de prospérité future », a-t-il affirmé. Citant l’écrivain ivoirien Amadou Kourouma, il a insisté sur l’importance pour les peuples de s’approprier leur propre histoire.
Il a également souligné les efforts diplomatiques pour mettre en place des programmes concrets facilitant l’accès à une éducation de qualité pour des millions de jeunes.
La ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck. Photo: Moussa Camara
La ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck, a mis en avant la vision du Président Alassane Ouattara, qui fait de l’éducation une priorité nationale à travers le triptyque « éducation, formation, employabilité ».
Elle a rendu hommage à la ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné, pour son leadership à la tête de la Conférence des ministres de l’Éducation des pays francophones.
« La Francophonie, riche de sa diversité, doit demeurer un modèle de coopération pour l’accès à une éducation de qualité. Un citoyen éduqué est un citoyen qui agit pour le bien commun, la paix et le développement durable », a-t-elle conclu.
Moussa Camara
