M Koné Édouard Richard, Directeur de la Brigade de Lutte Contre la Fraude et la Piraterie des Œuvres Culturelles par ailleurs, Commissaire de police a sensibilisé par l’entremise de Mme M’Bra Aimée Carole, Analyste à la Cellule Nationale de Traitement des informations Financières (CENTIF), les Acteurs du Monde des Arts et de la Culture.
C’était dans l’après-midi du mardi 18 février 2025, à la Salle Gnangoran Porquet du Palais de la Culture.
« Il s’agissait pour nous de former les assujettis du ministère de l’Institut et de la Francophonie. Quant au blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Nous sommes l’autorité de contrôle. Nous avons des obligations. Eux aussi, ils ont des obligations. Donc nous leur faisons savoir leurs obligations, parce que celui qui ne respecte pas ses obligations peut tomber sous le coup de sanction. Pour ne pas être surpris, nous avons tenu à les former pour être au même niveau de formation », a martelé le Commissaire Koné.
M KONE Édouard Richard , Commissaire de la Brigade de Lutte Contre la Fraude et la Piraterie des oeuvres culturelles. Photo: F.K
« Moi, en tant que contrôleur, j’ai des obligations qui m’incombent. Eux, en tant qu’assujettis, ils ont des obligations qui les incombent. Quand tu failles à ces obligations, comme je l’ai dit tout à l’heure, on peut te retirer ta licence de promoteur. Moi aussi, les arrêtés qui m’ont nommé autorité de contrôle, d’ailleurs. Quand je ne respecte pas mes obligations, on peut me retirer sur cette liste-là », a précisé M le Commissaire avant de se pencher à la question, qui sont les assujettis ? A l’encroire, « Les assujettis du ministère de la Culture, ce sont ceux qui vendent les objets d’art, les antiquaires, ceux qui ont les vieux objets d’art de l’Antiquité, qui vendent les producteurs d’événements, en gros, les événementiels », a- t-il rappelé. Et de poursuivre : «Tu organises un spectacle, nous, on se rend compte que tu es un assujetti du ministère de la Culture. Parce que dans ce milieu, comme vous avez vu les débats tout à l’heure, le blanchiment peut se passer; Quelqu’un vient te donner de l’argent, où il a eu l’argent pour te donner pour faire ton spectacle, on ne sait pas. Souvent aussi, dans les salles, on voit les gens; ils disent qu’ils ont vendu des billets. Généralement, les billets ne sont pas vendus, mais la salle est pleine. Et demain, le gars, quand il va faire le versement, il dit, ce n’est pas vrai, j’ai organisé tel événement que j’ai pu avoir cet argent (S’il avait de l’argent à la maison, il a dû blanchir son argent. Donc, c’est toute cette question. Nous devons voir avec eux », a argumenté le Commissaire Koné Édouard.
Toujours selon lui, c’est la première formation qu’il tient avec ses assujettis. « Nous n’avons pas encore commencé le contrôle à proprement dire. ‘’Moi, j’ai fait déjà du contrôle dans les jeux de hasard à la Lonaci et aux casinos barrières. Mais dans mon secteur, je n’ai pas encore fait, mais on s’apprête à le faire. Ah non, nous avons fait cet atelier-là, tout le monde est au niveau d’information, je mettrai à leur disposition les tests et puis bon, la situation est terminée.’’
« Ce n’est pas une répression en tant que telle, c’est comme l’a dit la formatrice, c’est pour, il y a des obligations qu’on attend, que le GAFI attend de la Côte d’Ivoire pour qu’on puisse sortir de la liste grise. Est-ce qu’ils ont un déclarant sensible dans leur structure ?Est-ce qu’ils font des déclarations suspectes ?Est-ce que le partenariat d’affaires entre eux et leurs clients, quel est le volume financier de leurs clients ? C’est des choses qu’on voit et puis bon, voilà, ce n’est pas un truc pour sanctionner du tout. Nous, en faisant des documents, et puis en faisant, on mesure le risque de blanchiment dans son secteur », a souligné M le Commissaire qui s’est réjoui de la présence des participants. « C’est déjà très intéressant pour nous, on a été heureux, il y a quelques-uns qui sont venus parce que quand on ne commence pas, on ne peut pas savoir jusqu’où on va. On a commencé, on espère que la prochaine fois, ils viendront nombreux, donc, on voit l’ampleur de la chose et le risque auquel ils s’imposent. », a-il- conclu.
Ferdinand KEYN