Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a organisé, ce mercredi 18 décembre 2024, un atelier d’information et d’échange dans la commune de Cocody, à Abidjan. Cet événement a réuni divers acteurs stratégiques du développement pour examiner en profondeur la Loi N° 2023-900 du 23 novembre 2023, qui institue le nouveau Code de l’Environnement en Côte d’Ivoire.
Le nouveau Code de l’Environnement est une pièce maîtresse dans la stratégie nationale de transition écologique et de développement durable. Il ambitionne de concilier croissance économique et protection des ressources naturelles.
Adolphe Saraka-Kouakou, conseiller technique du ministre de l’Environnement. Photo: Sercom
Adolphe Saraka-Kouakou, conseiller technique du ministre de l’Environnement, a présenté les grandes lignes de cette loi, qu’il a qualifiée de « tournant décisif » pour la gestion durable des ressources ivoiriennes. « La promulgation de ce Code nous permet de franchir une étape essentielle pour protéger notre environnement tout en soutenant notre développement durable », a-t-il déclaré.
Ce nouveau cadre juridique s’attaque à des enjeux majeurs tels que le changement climatique, la déforestation, la pollution industrielle et la perte de biodiversité. Il propose des solutions innovantes et adaptées, tant au contexte national qu’aux exigences internationales. Parmi les mesures introduites figurent : La création d’une Police de l’Environnement pour veiller au respect des règles établies ; Des sanctions accrues, avec des amendes allant de 500 000 à 1 milliard de francs CFA selon la gravité des infractions ; Des mesures fiscales incitatives encourageant les entreprises à adopter des pratiques écologiques ; Des mécanismes de financement pour soutenir les initiatives environnementales.
Une partie cruciale de l’atelier a été consacrée à l’appropriation de la loi par les différents acteurs. Adolphe Saraka-Kouakou a insisté sur la responsabilité partagée entre le secteur public, le secteur privé, la société civile et les collectivités territoriales. « Nous devons nous engager ensemble pour assurer un avenir plus vert à nos enfants », a-t-il affirmé.
L’objectif est clair : sensibiliser, responsabiliser et, en dernier recours, sanctionner les contrevenants. Les autorités envisagent une phase initiale de sensibilisation, suivie d’un renforcement des contrôles pour garantir l’efficacité des nouvelles régulations.
L’atelier a également mis en lumière l’importance de la collaboration entre les différents acteurs. Le représentant du ministre a salué l’appui des institutions nationales comme l’Assemblée Nationale et le Sénat, ainsi que celui des partenaires internationaux tels que la Banque mondiale. Il a également appelé à une implication active des ONG et des communautés locales dans la mise en œuvre de ce Code. « Nous avons tous un rôle crucial à jouer pour faire de ce Code une référence en matière de développement durable », a-t-il conclu.
Le lancement du nouveau Code de l’Environnement confirme l’engagement de la Côte d’Ivoire à relever les défis environnementaux tout en soutenant son développement économique. Les mesures ambitieuses prévues nécessitent une mobilisation générale pour garantir leur succès et créer un futur durable pour les générations à venir.
Moussa Camara