Côte d’Ivoire / La 9ᵉ Édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat / Le Ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani Rend Hommage aux Producteurs et Trace la Voie vers un Avenir Durable

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Placé sous le thème : « Pas de producteurs, pas de cacao », la cérémonie d’ouverture de la 9ᵉ édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC) s’est tenue ce samedi 28 septembre 2024, au Parc d’Exposition d’Abidjan. Cet événement annuel, devenu incontournable dans le secteur cacaoyer, a rassemblé des acteurs clés, producteurs, industriels, partenaires au développement, et les autorités du pays. Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a prononcé un discours marquant, mettant en avant les efforts du gouvernement et les enjeux cruciaux pour la filière cacao.

Dès le début de son intervention, Kobenan Kouassi Adjoumani a exprimé la joie et la fierté qui l’animaient à l’occasion de cette cérémonie. Arborant la « triple casquette » de ministre de tutelle et représentant du Vice-Président de la République et du Premier ministre, il a transmis les salutations et les regrets de ces derniers, empêchés d’assister à l’événement. Le ministre a souligné l’importance capitale de la JNCC pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, et pour les millions de producteurs qui participent chaque jour à faire rayonner le pays à l’échelle mondiale.

Dans son discours, le ministre a rendu un hommage appuyé aux producteurs de cacao, qualifiant leur contribution à la filière de « prunelle des yeux » du président Alassane Ouattara. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie des producteurs et à garantir leur bien-être. Adjoumani a également rappelé les succès des réformes initiées depuis 2012, qui ont permis de stabiliser le prix bord-champ et d’assurer un revenu stable aux producteurs, même face aux aléas du marché mondial. La récente fixation d’un prix record de 1500 F CFA/kg bord-champ pour la campagne intermédiaire 2024 témoigne de cet effort.

Au-delà de la stabilisation des prix, le ministre a souligné l’impact social des réformes avec plus de 331 milliards de F CFA investis dans les infrastructures sociales telles que les pistes agricoles, les centres de santé, les écoles, et les systèmes d’eau potable et d’électrification dans les zones rurales. Il a salué la contribution du secteur privé au développement durable du secteur cacao et évoqué les efforts conjoints du gouvernement et des partenaires pour lutter contre les pires formes de travail des enfants, avec l’implication personnelle de la Première Dame, Dominique Ouattara.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas manqué d’évoquer les défis auxquels la filière cacao fait face. Le premier défi est celui de garantir un revenu décent aux producteurs, une condition essentielle pour assurer la durabilité de la production. Il a également insisté sur la nécessité de préserver l’environnement de production du cacao, notamment en luttant contre la déforestation et en promouvant l’agroforesterie.

Un autre défi majeur est celui de la transformation locale du cacao pour augmenter la valeur ajoutée. Bien que la Côte d’Ivoire soit aujourd’hui le premier pays broyeur de fèves de cacao au monde, le ministre a appelé à une diversification vers des segments plus créateurs de richesses, tels que la production de chocolat et ses dérivés.

Adjoumani a conclu son discours en rappelant l’importance de l’union et de la concertation entre tous les acteurs de la chaîne de valeur du cacao. Il a invité les industriels à respecter leurs engagements envers les producteurs, notamment en garantissant des prix suffisamment rémunérateurs. Il a également mis en avant l’importance de l’autonomisation des femmes productrices et la formation d’une nouvelle génération de producteurs modernes pour assurer la pérennité du secteur.

Le ministre a clos son intervention en déclarant officiellement ouverte la 9ᵉ édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat 2024, sous le signe de l’espoir et de l’engagement renouvelé en faveur d’une filière cacao plus juste, durable et prospère.

Par ailleurs, Mme Kouakou Amenan Albertine a été désigné, meilleure productrice nationale de cacao.

Moussa Camara