Côte d’Ivoire / 9ᵉ édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat / Le rôle essentiel des producteurs mis à l’honneur

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Ce samedi 28 septembre 2024, au Parc d’Exposition d’Abidjan, s’est tenue la 9ᵉ édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC), sous le thème évocateur « Pas de producteurs, pas de cacao ! ». Cet événement, devenu un rendez-vous incontournable pour la filière cacaoyère, a réuni des milliers de participants, dont des producteurs, des représentants du gouvernement, des acteurs de l’industrie et des partenaires au développement.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao et Président du Comité d’Organisation (PCO) de cette édition, Ives Brahima Koné, a mis en lumière le rôle crucial des producteurs de cacao, ces artisans de la richesse ivoirienne. Son discours a souligné les avancées réalisées dans la filière tout en rappelant les défis persistants.

Dans son allocution, Ives Brahima Koné a d’emblée adressé ses félicitations aux producteurs de cacao pour leur engagement et leur travail acharné, tout en exprimant sa reconnaissance au Président de la République, Alassane Ouattara, pour son soutien à la filière depuis son accession au pouvoir en 2011.

« Le cacao n’est pas seulement un produit qui fait de la Côte d’Ivoire le premier producteur mondial. Le cacao est l’âme de notre Nation, le fruit du travail acharné de plus d’un million de producteurs qui se lèvent chaque matin avec l’espoir d’un avenir meilleur. » a déclaré M. Koné.

Il a également rappelé les nombreuses réformes mises en place pour soutenir les producteurs, telles que la réforme structurelle de la filière cacao et l’instauration de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat en 2014, qui vise à célébrer et valoriser le rôle des producteurs.

Depuis sa création, la JNCC a permis d’aborder des thématiques essentielles pour la filière cacaoyère : les innovations dans la production, la transformation locale, la durabilité, et les défis climatiques. M. Koné a dressé un bilan des avancées notables dans plusieurs domaines :

  • Le recensement des producteurs et de leurs vergers.
  • La distribution de la carte du producteur.
  • La mise en place du système national de traçabilité.
  • Le développement de l’agroforesterie dans les plantations.
  • L’instauration du Différentiel de Revenu Décent (DRD) dans le cadre de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana.
  • L’adoption de la Norme ARS 1000 pour le cacao durable.

Cependant, malgré ces progrès, le Directeur Général a mis l’accent sur la faiblesse de la portion des richesses revenant aux pays producteurs, moins de 6% des revenus de l’industrie mondiale du cacao. Il a insisté sur l’importance de valoriser davantage le travail des producteurs et d’assurer leur juste rémunération.

« Sans Producteurs, pas de cacao, et par conséquent, pas de chocolat et pas de prospérité pour toute l’industrie cacaoyère. » a-t-il rappelé avec force.

La 9ᵉ édition de la JNCC a été l’occasion de récompenser les meilleurs producteurs et d’engager des discussions profondes sur l’avenir de la filière. Des questions fondamentales ont été soulevées : Comment valoriser véritablement le rôle des producteurs ? Comment garantir une rémunération équitable et promouvoir des pratiques durables ?

Koné a réitéré l’engagement du Conseil du Café-Cacao à continuer de travailler pour une meilleure rémunération des producteurs, de meilleures conditions de vie des communautés productrices et un avenir plus prospère pour la filière cacao ivoirienne. Il a conclu son discours par un message porteur d’espoir :

« Le meilleur pour nos producteurs, tout simplement ! Vive la JNCC ! Vive le cacao de Côte d’Ivoire ! »

Avec plus de 40 % de la production mondiale de cacao, la Côte d’Ivoire continue de jouer un rôle majeur dans l’industrie mondiale. La Journée Nationale du Cacao et du Chocolat demeure un symbole fort de l’engagement du pays à renforcer sa position tout en faisant face aux défis futurs. Durant les trois jours de l’événement, producteurs, industriels, partenaires et experts se réuniront pour réfléchir à des solutions durables et équitables pour l’avenir de la filière.

Moussa Camara