Dans le cadre du projet “Implication des Médias Numériques pour une Prévention Active des Conflits et des Tensions’’ (IMPACT) qui est mis en œuvre en Côte d’Ivoire et en Guinée par cinq organisations : deux structures françaises, Avocats Sans Frontières France (ASF France) et Danaïdes ; une plateforme panafricaine, AfricTivistes; et deux associations nationales: l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et le REPPRELCI, le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire(REPPRELCI) a mené une Caravane de sensibilisation contre les fake news et les discours de haine ce lundi 19 février 2024 à Institut Voltaire pour l’Enseignement Supérieur, Technique et Professionnel(IVESTP) de Marcory.
Après plusieurs villes de l’intérieur dont Man, San-pédro, Daloa, Bondougou, Abengourou, Gagnoa…etc, des membres formateurs de la REPPRELCI du projet IMPACT étaient en face des élèves et étudiants de l’IVESTP de Marory ce lundi 19 février 2024 pour leur sensibiliser contre les fake news et les discours de haine.
En effet, le choix de cette activité se justifie par la méconnaissance parfois des élèves, étudiants et des jeunes sur les dangers liés aux fake news et discours de haine. Cette activité, dit-on, a pour but de sillonner dix localités de la Côte d’Ivoire afin de sensibiliser les jeunes sur les effets néfastes des fake news et des discours de haine. En outre, elle vise à former les jeunes sur les outils de lutte contre les fausses nouvelles et les discours haineux.
« Aujourd’hui, la majorité des ivoiriens possèdent des smartphones et la plupart des ivoiriens s’informent à partir des réseaux sociaux surtout la jeunesse. Il y a des contenus sur ces réseaux sociaux qui ne reflètent pas la réalité donc nous sommes là aujourd’hui pour sensibiliser la population pour dire qu’elle ne devrait pas se faire le relais de ces fausses informations parce qu’elle s’expose à des sanctions pénales. Le nouveau code pénal adopté en 2020 dit à son article 367 que celui qui incite à la haine et à la violence contre une personne ou un groupe de personne s’expose à des peines d’emprisonnements. Nous sommes venus rencontrés la jeunesse et des responsables de cet établissement qui peut-être des ambassadeurs auprès de la population, des guides religieux, des leaders d’opinions, des leaders politiques et nous sommes à l’IVESTP pour deux jours. », a martelé Goré BiFrédéric, journaliste professionnel et formateur dans le cadre de la Caravane de sensibilisation en Côte d’Ivoire contre les fake news et les discours de haine.
Cependant, ce projet, d’une durée de 24 mois est financé par la Délégation de l’Union Européenne à travers son instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP) et l’Agence Française de Développement (AFD). Ce projet, mis en œuvre en étroite coordination avec les autorités de Côte d’Ivoire et de Guinée, a pour objectif de contribuer à consolider une paix durable en Afrique de l’Ouest et de renforcer le rôle positif de la société civile, dont les médias numériques, en matière de prévention des conflits.
Pendant ces caravanes, il s’agira de donner des formations aux usagers des nouveaux médias sur le cadre juridique des nouveaux médias en Côte d’Ivoire, les mécanismes et outils de vérification des fausses nouvelles.
Et, l’objectif général de cette caravane est d’aboutir à la formation des élèves et étudiants mais aussi des citoyens ordinaires sur les différents types de fausses nouvelles, les outils et les mécanismes de vérification afin de les aider à lutter contre les discours de haine.
Moussa Camara
