Ouvert le 12 décembre 2023 au Parc d’exposition d’Abidjan, la 9ème édition du Salon de l’Architecture et du Bâtiment (ARCHIBAT) a enregistré à sa 4ème journée le panel 5 sur le thème : « Industrie locale du bâtiment : disponibilité des ressources, capacité technique des acteurs ». Au cours de ce panel, les panélistes ont abordé les questions suivantes : L’utilisation des matériaux locaux, l’Industrie locale du bâtiment : capacité technique des acteurs et la disponibilité des ressources, capacité technique de construction.
Issa Diabaté, Architecte et membre de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (OACI) a dit que face à les défis auxquels les architectes ivoirien font face, n’ont pas la capacité technique pour pouvoir entourer le paysage du bâtiment. « On va bien dessiner des bâtiments avec les matériaux locaux mais avec les défis liés aux bois et même avec d’autres matériels, nous aurons des difficultés. Mais, nous devons aller à une industrialisation qui peut supporter une démarche au niveau du bâtiment. », a indiqué Issa Diabaté
Il a ajouté que cette démarche ne peut aboutir sans l’industrialisation et sans règlementation. Issa Diabaté est revenu sur la construction du bois local et de la terre, mode de construction avant l’indépendance qu’il a salué, toutefois en invitant les architectes à l’utilisation des matériaux locaux. Il a enfin appelé les architectes à pousser les industrielles pour aller vers les solutions industrielles.
Ahmed Sangaré, Architecte et secrétaire général de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (OACI) a relevé que dans le métier de l’architecture, qu’ils sont confrontés à de nombreux difficultés, à savoir, le personnel non qualifié, les clients réfracteurs…etc. il a ensuite raconté son aventure avec une de ces clientes au nord de la Côte d’Ivoire qui lui à causer des difficultés. Aussi, il a encouragé la formation continue des architectes. Il a mis l’accent sur le transfert des compétences et de l’expérience ainsi que l’énergie, la technologie et la recherche de l’innovation.
Vity N’Salamabi, Architecte et vice-président de la région V de l’IUA a partagé l’expérience de l’architecture Angolais aux architectes et aux étudiants en architecture ivoirien. Selon lui, les matériaux locaux sont privilégiés en l’Angola dans la construction. Et les matériaux importés connaissent des taxés plus élevés pour des architectes qui optent pour ces matériaux dans leurs activités. Il a appelé les architectes à une ouverture d’esprit car, dit-il, chaque cabinet sont des centres de recherche.
« Après la guerre, il était très urgent de reconstruire le pays. Nous avons mis l’accent sur la formation des architectes et des techniciens. Nous avons opté sur l’utilisation des matériaux locaux et ces matériaux sont testés dans des laboratoires. Aussi, il faut avoir une bonne vision politique. », a-il ajouté.
Moussa Camara
