A Attécoubé, « Commune famille » pour emprunter l’expression à son Maire, Paulin Danho, les habitants du quartier « 3 cocotiers », contrairement à ce que recommande l’adage, n’ont pas voulu laver leur linge sale en famille.
Une vue des pancartes de protestation brandies par les habitants du quartier » 3 cocotiers » de la commune d’Attécoubé contre le Maire Paulin Danho. Photo: R.N.F
Ces derniers ont battu le pavé, le dimanche 20 avril dernier, pour protester et exprimer leur colère contre le premier magistrat de cette commune qu’ils accusent de vouloir céder l’espace vert, la seule aire de jeux du quartier, à des opérateurs économiques pour la construction de magasins.
C’est donc massivement que ces populations sont sorties pour marquer leur désaccord face à ce projet et l’ont fait savoir au Maire Paulin Danho en scandant chaudement « on veut terrain, on veut terrain… ».
L’un des meneurs de la marche de protestation contre le premier magistrat de la commune d’Attécoubé a clairement expliqué les raisons de mouvement face aux habitants.
« Nos autorités municipales se sont permis de vendre le terrain, notre aire de jeux aux libanais. C’est nous qui les avons mis au pouvoir et aujourd’hui pour des profits maléfiques, ils donnent de la valeur aux libanais. Nous sommes sortis simplement pour leur indiquer la voie à suivre pour le bien-être des populations » a-t-il expliqué sous les ovations des populations.
Après quoi, il est revenu sur les raisons pour lesquelles les habitants de ce quartier doivent rester mobilisés pour faire barrage au projet municipal.
« Chers parents, nous vous remercions pour votre mobilisation de ce matin. Cette lutte est une lutte très noble et elle y va de notre survie. Si vous acceptez ce projet, c’est comme vous acceptez de ne pas vouloir respirer de l’air frais. Si vous acceptez, c’est comme vous acceptez l’insécurité, le vagabondage, les fumoirs, l’inondation. Nous menons une lutte noble et pacifique », a-t-il clamé.
Après l’intervention de ce meneur, des habitants dont des enfants sont intervenus pour dénoncer cette initiative des autorités municipales de la « Commune famille ». Ils ont fait également savoir qu’ils resteront sur le pied de guerre afin que ce projet ne voit pas le jour tout en appelant au secours toutes les personnes de bonne volonté notamment les plus hautes autorités ivoiriennes afin de faire entendre raison au Maire Paulin Danho.
R.N.F
