Interprofession Palmier à huile
Kouassi Constantin, président de l’AIPH
« Le coût de l’engrais est très élevé et il n’est pas à la portée de tous les producteurs. »
Le président de l’Association de l’Interprofession Palmier à Huile, Kouassi Constantin, dans une interview, accordée à Voix du planteur, étale les difficultés liées à la filière palmier à huile.
Dans une conférence de presse que vous avez animée au siège de l’AIPH, vous avez énuméré des difficultés liés à la filière Palmier à huile. Avez-vous trouvé des solutions à ces difficultés ?
Les difficultés demeurent ; plus que la flambée des prix sur les marchés, tout le monde en parle aujourd’hui. Il est vrai qu’on nous a demandé de faire le plafonnement pour pouvoir soutenir les consommateurs et ce consensus est acquis et appliqué au niveau de toutes les chaînes de valeurs. Malheureusement, nous n’avons pas encore eu l’appui escompté du pouvoir publique et nous faisons avec, compte tenu que la situation est difficile pour tout le monde. Les acteurs, sur la recommandation du ministère du commerce ont demandé de bloqué les prix et c’est ce qui a été fait mais en retour, c’était à sortir d’un certain de conditionnalité. Il est vrai que ces conditionnalités n’ont été réglé mais en tant bon citoyen, nous avons commercé à bloquer les prix depuis février 2021 et jusqu’à ce jour nous n’avons pas encore la suite.
Nous attendons de voir à ce que l’Etat nous appelle pour nous soulager un temps soit peu parce que les producteurs et industriels de première transformation ont leurs coûts de productions élevés et nous avons demandé la réduction de la TVA pour permettre à la deuxième transformation de vendre à des prix acceptables aux consommateurs, et ce problème n’ai pas encore été réglé. Et, c’est dans cette situation que nous sommes. L’espoir que nous avons est que nous sommes entrain de préparer un atelier avec la primature pour voir, quel est l’appui nécessaire que l’Etat va pouvoir apporter pour booster toute la filière dans un cadre global. Pour l’instant, l’objet de notre conférence de presse reste à entier.
Qu’est ce vous attendez de cet atelier avec la primature ?
Nous attendons beaucoup d’espoir. Voir le premier ministre exposé, il faut rêver. Nous attendons que les conclusions de cet atelier débouchent rapidement sur quelque chose de concret pour le développement de la filière parce qu’elle est sinistrée aujourd’hui.
Pouvez-vous expliquer comment la filière a pu être plongée dans cette situation ?
Vous savez, les coûts de productions sont très élevés en Côte d’Ivoire. Par exemple, quand vous prenez le cas des industriels, vous allez constater que le coût des énergies (carburant, électricité et autres) est très élevé dans le cadre de la transformation. Surtout que c’est un produit consommable donc cela à un impact sur les consommateurs. Il faudrait regarder cet aspect. Si rien n’est fait, c’est l’Asie qui finira d’inonder le marché mondial avec leur huile. Et, c’est le chômage qui risque de se faire parce qu’après l’Etat, la filière palmier emploie beaucoup de jeune gens et des travailleurs. Il y a son impact social tant au niveau des consommateurs et au niveau des jeunes diplômés qui ont besoin d’emploi durable.
Votre mot de fin ?
Je demande aux producteurs et industriels de produire des régimes et de l’huile de palme de qualité en respectant les nomes de durabilité. Je leur demande d’avoir le courage parce qu’il faut chercher à améliorer le rendement. Le coût de l’engrais, étant élevé et ce qui fait que cela n’est pas à la portée de tous les producteurs. Aussi, il faut signaler que le matériel végétal que nous avons aujourd’hui aux dires des chercheurs est performant, cela devait nous permettre de faire 25 T/hectare mais nous sommes autour de 4 à 6T/ha en plantation villageois contre 20 T/hectare au niveau des industriels, mais il y a quelque chose qui ne va pas ?
Propos recueillis par
Moussa Camara
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