Côte d’Ivoire / CEI / Charles Blé Goudé : « Cette CEI est un organe de crise »

Après son acquittement à La Haye, depuis novembre 2022, Charles Blé Goudé a animé sa première conférence de presse ce mercredi 11 janvier 2023 à la Maison de la presse à Abidjan.

Au cours de sa conférence de presse, le président du Cojep, Charles Blé Goudé a fait le tour de l’actualité en Côte d’Ivoire. C’est ainsi que l’ancien ministre de Laurent Gbagbo s’est prononcé sur la constitution actuel de la Commission Electoral Indépendant. Selon lui, la formule actuelle de la CEI se présente comme un organe de crise. Pour cela, il a souhaité que la CEI soit confiée aux techniciens. « Il faut changer cette CEI en tirant naturellement sur les leçons de la grave crise que nous avons connues. Chaque représentant travaille pour son parti et il est à la CEI pour faire gagner son parti. C’est pourquoi, cette CEI va toujours créer des problèmes. Il ne faut pas mettre notre ambition en avant », a-il dit.

Aussi Charles Blé Goudé est revenu sur sa relation avec le président du PPA CI, Laurent Gbagbo. « Moi, je dis que le président Gbagbo est mon père et maitre. L’histoire et les circonstances ont choisi Charles Blé Goudé pour être à côté du président Gbagbo, au moment, où il est en difficulté. J’ai fait ce que j’avais à faire. Je n’ai plus aucune preuve de fidélité à apporter. Je veux que cela soit très clair. J’ai été jusqu’au bout, dans le feu du tribunal international », avant de dire, « je profite du fruit de sa lutte. Si aujourd’hui, mes amis et moi, avions créé un parti politique, dans un environnement multipartisan, c’est qu’il a existé un Front populaire ivoirien, avec à sa tête Laurent Gbagbo, qui, en 1990, s’est battu pour qu’il y ait le multipartisme. C’est de ce fruit là que nous profitons. Je lui dois ça, maintenant, je veux en jouir… », a déclaré le président du Cojep.

Charles Bé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a fait également une genèse de son parcours politique et des péripéties, ainsi que des circonstances qui l’avaient conduit à une détention de presque 12 ans, soit 11 ans 11 mois. Il a raconté cette période obscure qu’il avait traversé avec l’ancien Président de la République Laurent Gbagbo, celui qu’il appelle affectueusement ‘’Papa’’. Par la suite, il a salué le président Alassane Ouattara de lui avoir permis de retourner sur sa terre natale, après la levée de toutes les charges par la Cour Pénale Internationale (CPI), le 31 mars 2021.

Moussa Camara