Côte d’Ivoire / Tensions à Yopougon / Le PPA-CI fustige des arrestations qu’il juge « arbitraires et répressives »

Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une vague d’arrestations injustifiées dans la commune de Yopougon. Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 3 août 2025 au siège du parti à Abidjan, son président exécutif, Dano Djédjé Sébastien, a exprimé une vive indignation face à ce qu’il qualifie de « pratiques arbitraires et répressives ».

Parmi les personnes interpellées figurent notamment Pascale Zaholy, députée suppléante de Yopougon, ainsi que Kado Gnegbré (SNT), Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza. Selon Dano Djédjé, ces militants auraient été « enlevés par des forces non identifiées et conduits vers des lieux inconnus ».

« Le PPA-CI dénonce avec la plus grande fermeté ces méthodes anticonstitutionnelles héritées du passé. Elles confirment que le régime RHDP poursuit sa politique d’intimidation », a-t-il déclaré.

Un communiqué du procureur de la République, daté du 2 août, fait état d’incidents violents survenus dans la nuit du 1er août à Yopougon. Le document évoque une attaque menée par un groupe armé et masqué, muni de machettes, gourdins, armes à feu et cocktails Molotov. Un bus de la SOTRA aurait été incendié, et un véhicule de la Police nationale visé.

Des faits que le PPA-CI rejette catégoriquement, estimant qu’ils visent à ternir son image.
« Jamais notre parti n’a cautionné le vandalisme, les blessures ni les casses. Il faut se poser la vraie question : à qui profitent ces actes ? Certainement pas à nous », a réagi Dano Djédjé.

Le dirigeant du PPA-CI a par ailleurs rappelé que la marche prévue le 2 août a été reportée au 9 août prochain, affirmant qu’elle reste d’essence pacifique et constitutionnelle.

« Nous avons agi avec responsabilité. Si cette marche avait un objectif violent, nous l’aurions assumé. Ce n’est pas le cas. Elle vise à réclamer des élections inclusives, crédibles et transparentes. »

Un collectif d’avocats a été mandaté pour assurer la défense des militants arrêtés et obtenir leur libération dans les plus brefs délais.

Enfin, Dano Djédjé a lancé un appel solennel à la base du parti et à l’ensemble des Ivoiriens épris de paix : « Ne cédez ni à la peur ni à la provocation. Ces actes désespérés sont la preuve d’un régime fébrile, inquiet de notre mobilisation contre un quatrième mandat illégal. Restons disciplinés et pacifiques. Opposons-leur la force du droit. »

Moussa Camara
Nasopresse.com