Côte d’Ivoire / PDCI-RDA / Me Blessy Jean Chrysostome dénonce un “rapt” de jeunes militants et alerte sur une dérive sécuritaire

Le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, Me Blessy Jean Chrysostome, chargé des affaires juridiques, a animé une conférence de presse ce jeudi 24 juillet 2025 au siège du parti à Cocody. Face à la presse nationale, il a fermement dénoncé ce qu’il qualifie de “rapt” de plusieurs responsables de la jeunesse du parti, enlevés dans des conditions troubles qu’il juge illégales et inquiétantes pour l’État de droit en Côte d’Ivoire.

Le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, Me Blessy Jean Chrysostome, chargé des affaires juridiques. Photo; Moussa Camara 

« Ce que nous avons vu, ce sont des enlèvements opérés par des individus non identifiables, sans badge, sans tenue officielle. Ce n’est pas une interpellation légale, c’est un rapt pur et simple », a martelé Me Blessy. Selon lui, ces arrestations, survenues sans convocation préalable ni respect du Code de procédure pénale, s’apparentent davantage à des actes de banditisme qu’à des actions des forces de l’ordre républicaines.

Face à certaines rumeurs laissant entendre que le PDCI-RDA préparerait des actions subversives ou des “CNT bis”, Me Blessy a balayé les accusations : « Il n’y a ni CNT 1, ni CNT 2. Le PDCI-RDA est un parti attaché à la démocratie, à l’alternance pacifique, par les urnes. Toute autre interprétation relève de la pure intoxication. »

Il a également tenu à rassurer sur la ligne de conduite du parti : « Nous avons choisi un silence actif, une stratégie déterminée mais pacifique. Le PDCI-RDA n’est pas et ne sera jamais dans la violence politique. »

Le responsable juridique du plus vieux parti de Côte d’Ivoire affirme avoir saisi plusieurs ONG de défense des droits de l’homme pour dénoncer ce qu’il considère comme des dérives graves : « L’État de droit est menacé si la violence publique se retrouve entre les mains d’individus non identifiés. Nous appelons à une clarification rapide. »

Il a également confirmé que les jeunes militants arrêtés sont assistés par un collectif d’avocats et régulièrement visités par des membres du parti. Il espère que les poursuites engagées seront abandonnées, compte tenu de l’irrégularité des interpellations.

Interrogé sur la présence de leur président, Me Blessy a balayé les critiques : « L’absence physique de M. Tidjane Thiam ne signifie pas une absence politique. Il est en contact permanent avec toutes les structures du parti via les outils numériques. »

Mieux encore, il a réaffirmé avec emphase : « Tidjane Thiam est notre candidat, aujourd’hui, demain, pour toujours. En lui seul se résument toutes les lettres de l’alphabet. Créez une 27ᵉ lettre, ce sera lui. »

Moussa Camara
Nasopresse.com