La marche de protestation avait dans une ambiance faite de chants et de cris. Mais une fois que les protestataires, réclamant la tête du chef de leur village ont tenté d’avoir accès à la chefferie, elle a dégénéré en bagarre généralisée dont le bilan est de 4 blessées dont un cas grave.
Une vue de la marche de protestation de Djorobité 2. Photo: R.N.F
Cette scène s’est produite, ce mercredi 26 février, dans le village de Djorobité 2, non loin du nouveau Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angré, où des habitants se sont réunis pour entamer un mouvement de protestation afin d’exiger le départ de leur Chef, Minkan Assi, qu’ils accusent d’être au centre la crise du foncier qui secoue leur village.
En effet, des habitants du village de Djorobité 2, principalement composés de jeunes, ont organisé une marche pour exiger la démission du Chef de leur village qu’ils accusent d’être à l’origine des problèmes fonciers que rencontre leur village.
Ainsi, après avoir parcouru près d’une vingtaine de mètres, ces jeunes protestataires, munis de pancartes hostiles au Chef du village, ils ont tenté d’accéder à la chefferie. En face, d’autres villageois, vraisemblablement acquis à la cause du Chef décrié, opposent une farouche résistance. Les protestataires ne veulent point s’en laisser conter. Ils forcent le passage. En minorité, « les partisans » de la tête couronnée s’arment de barres de fer, des pieds de bâche, et s’en prennent aux protestataires. Ces derniers font front. Tout se gâte. Les journalistes venus aux nouvelles ne sont pas à l’abri de cette bagarre généralisée. C’est la débandade, le sauve-qui-peut.
C’est plus tard après que ces reporters apprennent, selon une source villageoise, que la bagarre a fait 4 blessés dont un cas grave qu’ils avaient, auparavant, vu tomber dans les pommes après avoir reçu un violent coup d’une grosse brique sur la tempe. Cette image a d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux.
La police arrive plus tard sur les lieux pour tenter de ramener le calme. Un calme désormais précaire dans un village où protestataires et partisans du Chef du village n’ont pas encore dit leur dernier mot.
La crise du foncier, déjà trop profonde dans le District d’Abidjan, prend des proportions plus qu’alarmantes avec cette montée de tension à Djorobité. Un village qualifié à tort ou à raison de « l’enfer du foncier.», Si ce n’est une bombe à retardement. Tic-tac…
Romarick N. FOUA