Côte d’Ivoire / Rentrée politique d’URCI / Kouamé N’Guessan Désiré plaide pour le retour de Guillaume Kigbafori Soro et d’autres exilés politiques anonymes

La rentrée politique du parti de l’Union pour le Rayonnement de la Côte d’Ivoire (URCI) a eu lieu ce samedi 20 juillet 2024 à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau. Au cours de cette rentrée politique, le président fondateur de l’URCI, Kouamé N’Guessan Désiré a plaidé pour le retour de Guillaume Kigbafori Soro  et  d’autres exilés politiques anonymes. Voici la déclaration.

 

RENTREE POLITIQUE                                                                                       20 juillet 2024

 

DISCOURS RENTREE POLITIQUE (Officiel)

(Les civilités)

THEME : Apports des leaders politiques dans le renforcement de la cohésion sociale et de la paix à l’aube des élections de 2025.

 Jadis havre de paix, sous la gouvernance du président Félix Houphouët-Boigny, Père de la Nation, la Côte d’Ivoire était un symbole de paix et de stabilité, tant dans la sous-région ouest africaine que dans le monde entier.

Cela était d’autant vrai que le président Houphouët-Boigny était surnommé « le sage de l’Afrique », et se voyait investi d’une mission divine de contribuer au règlement des conflits au-delà de nos frontières.

Malheureusement, depuis le décès du « vieux », notre pays a connu des crises à répétition qui ont abouti à l’éclatement de la guerre, faisant couler le sang en Côte d’Ivoire en dépit de la philosophie et des enseignements de paix de Félix Houphouët-Boigny.

Et comme si cela ne suffisait pas, récemment en 2020, une autre crise à fait des morts.

Oui, ces crises à répétition qui ont secoué le navire ivoire se produisent toujours en périodes électorales pour ce qui nous est donné de constater.

Toute porte donc à croire que les malheurs de notre pays sont causés par les politiques au point de créer un désamour entre les populations et la politique en général.

Nous voulons pour preuves, le retour ces derniers temps, des vieux démons de la haine et de la division sur la scène politique en Côte d’Ivoire, signes avant-coureurs de la fracture sociale.

Loin de tirer les leçons du passé, on assiste peu à peu, à l’ébullition de l’environnement socio-politique actuel mû par des discours guerriers et des déclarations musclées.

On assiste également à des positions tranchées où chaque camp rejette la faute sur l’autre.

Personne n’ose assumer sa responsabilité devant l’histoire…

A cette allure, nos populations ont du mal à nous reconnaitre, nous qui devions incarner leurs aspirations et porter dignement le destin commun du Peuple de Côte d’Ivoire.

Evidemment, avouons-le, les politiques ont échoué à entretenir et à conserver le climat de paix, héritage politique laissé par Félix Houphouët-Boigny.

Face à cette situation, il était opportun pour l’URCI de tirer sur la sonnette d’alarme.

L’URCI voudrait, par le truchement de cette sobre cérémonie, inviter l’ensemble des ivoiriens, du gouvernement, des partis politiques, des représentations diplomatiques, des chefs traditionnels, des guides religieux et des organisations de la société civile à œuvrer pour le retour de Guillaume Kigbafori Soro  et  d’autres exilés politiques anonymes, d’inscrire son nom sur la liste électorale en même temps que Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo. Ensuite, permettre à tous ceux qui le souhaitent être candidats à l’élection présidentielle de 2025.

Tous, autant que nous sommes, nous devons nous rendre compte que nos prisonniers, les détenus de la crise post-électorale de 2010-2011, comptent encore et toujours.

Leur mise en liberté est une nécessité absolue et un gain pour la nation entière dans le respect des droits de l’Homme et des Libertés fondamentales.

Ainsi donc,

L’URCI interpelle le Pouvoir en place, à (re)faire de notre pays, la Côte d’Ivoire, un havre de paix, une nation réconciliée avec elle-même, avec ses voisins et avec le reste du monde.

Oui, nous nous engageons de façon solennelle, ici et maintenant, à marcher et à agir en tant que des enfants du « pays de la vrai fraternité », comme le stipule l’Abidjanaise, notre hymne national.

Et si tel est que le pays nous appelle palpitant, nous nous devons de répondre à son appel en désarmant nos cœurs, nos langues et nos plumes (à travers nos discours, nos publications et nos différents organes de presse et de media).

Oui, il nous faut enterrer définitivement la hache de guerre. Il nous faut fumer ensemble le calumet de la paix. Il nous faut, une fois pour toute, exorciser l’adage qui dit : « Qui veut la paix prépare la guerre », pour garder de façon indélébile à l’esprit ce que nous proclamons aujourd’hui, à savoir : « Qui veut la paix, prépare la paix ».

Vous l’avez sans doute constaté, notre apport en tant qu’acteurs politiques, c’est de servir de modèles, d’exemples pour toutes les générations. C’est d’être conscient qu’on fait la politique pour préserver la vie et non pour ôter la vie.

Du haut de cette tribune, nous lançons un vibrant appel aux uns et aux autres afin de discipliner leurs discours et de s’employer à sensibiliser leurs militants et les populations autour d’eux, à la vie politique et à la culture de la paix.

Nous invitons les populations de notre pays (c’est-à-dire les nationaux et les non nationaux), à faire de même.

Car il y va de notre intérêt à tous et de l’indispensable  nécessité de nous réconcilier pour vivre les uns pour les autres dans une Côte d’Ivoire rayonnante, unie et prospère.

La guerre a fait beaucoup de mal à chacun et à tous ! Mais à qui la faute ? Tout le monde a tort et tout le monde a raison. Ce qui veut dire que nous sommes tous fautifs !

Arrêtons donc de camper sur nos positions et de nous accrocher vaille que vaille à nos pseudo-vérités. Employons-nous à restituer la vérité. Nous devons savoir ce qui s’est passé et qui a fait quoi.

Nous devons tous prier pour le repos éternel paisible de l’âme de chacun de ceux et celles qui sont tombés au champ d’honneur ou dans les rues (bourreau comme victime), tout en ayant la force et la foi de pardonner et de tourner cette page sombre et lourde de notre histoire.

Au lieu d’avoir pour dessein macabre le décompte de nos morts, que dis-je, de nos martyrs, inclinons-nous plutôt sur leur mémoire à tous, car tous les morts se valent (civils comme militaires peu importe leur camp), si tel est qu’ils sont tombés pour la République.

Il convient d’honorer leur mémoire !

Je vous demande de vous lever pour observer une minute

de silence à cet effet (…veuillez vous rasseoir…)

Désormais, souvenons-nous avant de poser tout acte, que la guerre et les affrontements n’ont jamais rien apporté de positif. Si ce n’est leur corolaire de désolation, de désarroi, de destruction de vies humaines et de biens matériels.

Chers femmes et hommes politiques, ensemble avec nos militants, disons : « Halte à la guerre ! »

Oui, scandons en chœur : « Plus jamais ça ! »

C’est pourquoi, prenant nos responsabilités devant l’histoire,  et conscients que :

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes et des femmes, c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent être élevées les défenses de la paix », en référence au préambule de l’acte constitutif de l’UNESCO,

Vive la Côte d’Ivoire,

Vive le Peuple souverain de Côte d’Ivoire,

Vive l’URCI

Je vous remercie !!