Placé sous le thème : « L’intégration africaine à l’épreuve du Panafricanisme. Enjeux, défis et perspectives », la conférence publique de la société civile l’Africanisme a eu lieu ce jeudi 20 juin 2024 à Abidjan à l’Amphi District, université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Plusieurs partis politiques et sociétés civiles cette ont pris part à conférence publique de la société civile l’Africanisme. Il s’agit donc du PDCI-RDA, RHDP, PPA-CI, COJEP, des leaders d’opinions et acteurs de la société civile. Tous ont donné leurs de points de vue sur la définition du Panafricanisme et l’intégration africaine. Cela à l’occasion de la journée de l’Afrique.
Invité à cette conférence de presse, le directeur de cabinet du président Ouattara, Claude Sahi, Secrétaire exécutif adjoint du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) a déploré malheureusement qu’aujourd’hui le panafricanisme ait pris une dimension un peu plus idéologique et populiste.
Pour lui, lorsqu’on reste sur des positions populistes et dans le trouble idéologique, on s’éloigne de l’essentiel qui est de contribuer à l’amélioration des conditions des populations et d’être des fers de lance de l’élévation de la conscience des citoyens. Au niveau de l’intégration africaine, il a souhaité qu’on parle de l’intégration ou du brassage des peuples qui fait naturellement.
Jules Gué, Secrétaire national et Directeur de cabinet du vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) a expliqué qu’à l’instar de la vie qui en elle-même est un processus, accéder à un panafricanisme vrai, va nécessiter un peu plus de temps aux nations africaines, 60 ans après leurs indépendances.
La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet a fait l’historique du panafricanisme depuis l’esclavage, avant d’appeler à ne pas associer panafricanisme et intégration africaine. Selon elle, le manque de solidarité entre les Etats est un frein à l’intégration africaine, toutefois en ajoutant que les instruments créent pour y parvenir ne sont pas fonctionnels.
« Tant qu’on aura des chefs d’Etat arrimés à ce pseudo indépendance, le panafricanisme ne sera jamais une réalité », a-t-elle soutenu, en saluant à cet effet l’initiative des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui entendent sortir de l’organisation sous régionale, la CEDEAO.
Le Professeur Simplice Dion a déclaré que l’Afrique est une mine d’or qui malheureusement dort. Pour lui, elle gagnerait à se réveiller à travers des dirigeants beaucoup plus rusés.
« Elle doit comprendre que c’est par la science et la technologie qu’elle pourra se développer. Pour cela, on ne doit pas opposer intégration africaine et panafricanisme. » , ajoute-t-il
Charles Blé Goudé, président du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a appelé à faire tomber les barrières entre les Etats africains et à un renouveler la classe politique.
Le président du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a invité la nouvelle génération africaine à faire en sorte que l’Afrique qui est un continent riche ne puisse pas être éternellement à la charge des autres continents. Il a invité les chefs d’Etat africains à suivre l’exemple de développement des pays comme le Japon de la Chine ou de la Coré.
Alafé Wakili, président de la société civile, l’Africanisme a appelé à l’instar de l’ambassadeur Claude Sahi et de Charles Blé Goudé, à un panafricanisme non-populiste mais plus intelligent et raisonnable pour aider à avancer dans l’intégration africaine.
Moussa Camara