Un atelier de clôture du projet LAMP4YAWS s’est tenu mercredi 20 décembre 2023 à Yamoussoukro. Il était question de la restitution des résultats de ce projet portant sur la surveillance du pian dans 6 districts sanitaires du pays à savoir Divo, Tiassale, Daloa, Vavoua, Toumoudi et Yamoussoukro. Cette surveillance mis sur pied depuis 2021 s’est faite en collaboration avec 3 pays africains. Le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun pour l’éradication de cette maladie tropicale négligée d’ici 2030.
Les participants à cet atelier sont les points focaux MTN des districts, les acteurs de terrain des communautés visitées les agents de santé communautaire et les infirmiers des aires sanitaires impliqués dans ce projet.
La restitution des résultats de ce projet portant sur la surveillance du pian dans 6 districts sanitaires à savoir Divo, Tiassale, Daloa, Vavoua, Toumoudi et Yamoussoukro est un projet conduit en Côte d’ivoire de 2020 à 2023 par la London School of hygiene and Tropical Medecine sur financement EDCTP (European and Developing Countres Clinical Trials Partnership) ceci en collaboration avec l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et un projet aussi d’appui pour les programmes de lutte contre l’ulcère de Buruli et la Lepre. La phase finale du projet a permis d’organiser une restitution pour partager les résultats.
Cette étude s’est faite en collaboration avec 3 pays africains. Avec pour objectif final la divulgation des résultats de ce projet en Côte d’Ivoire. Il s’agissait d’un projet d’étude qui avait pour objectif final et général de déterminer la précision diagnostique du test TPHD-LAMP (méthodes d’amplification isotherme de l’ADN) pour T. pallidum et H. ducreyi au niveau des formations sanitaires. Secondairement, il s’agissait également de mettre en place un programme externe d’assurance qualité, d’évaluer l’acceptabilité, la faisabilité et le rapport cout-efficacité de la mise en œuvre de TPHD-LAMP, ensuite, d’optimiser le test TPHD-LAMP pour les conditions de terrain et la détection de la résistance à l’azithromycine, et enfin, renforcer les capacités nationales de diagnostic du pian et de surveillance de la résistance à l’azithromycine.
Lors des travaux de cet atelier, une communication a été faite sur les acquis du projet, et sur ses perspectives. En effet, il ressort de la restitution que les tests utilisés pour ce projet présentent plusieurs avantages par rapport à la PCR qui est le test diagnostic par excellence. Un temps de réponse réduit, un effort de travail plus faible. L’apport économique de ces tests a été évalué et il justifie qu’ils ne nécessitent pas d’équipement de laboratoire coûteux et utilisent des réactifs relativement bon marché, ce qui fait qu’ils sont parfaitement adaptés aux pays à ressources limitées.
Le pian est une maladie non vénérienne défigurant due à une infection causée par la sous-espèce per tenue du spirochète Treponema pallidum, étroitement apparenté à l’agent étiologique de la syphilis et à ceux des autres tréponématoses endémiques, le Bejel et la pinta.
Le pian sévit chez les enfants de 0 à 15 ans en Côte d’Ivoire dans les régions reculées et pauvres aux conditions sanitaires inappropriées
Le pian est endémique en Côte d’Ivoire et les données sanitaires révèlent des cas de pian dans la quasi-totalité des districts sanitaires. C’est une maladie endémique en Côte d’Ivoire et les données sanitaires relèvent des cas de pian dans plusieurs districts sur le territoire.
L’Institut Pasteur a contribué pour la confirmation biologique des agents responsables des infections cutanées sous la responsabilité du Pr. KAKOU Solange, responsable de la plateforme de biologie moléculaire. Le but final de cette étude scientifique est l’éradication du pian en 2030 dans les zones à risques, et foyers proliférateurs de l’ulcère de burili et de maladies tropicales négligées.
M.C