Situé à Kongofon à 23 km d’Abidjan, entre l’axe Abidjan et Alépé, la serre de M Koffi Ganglé Richard est une référence dans la région des lagunes et de la Mé. Une première dans la région, elle attire de nombreux visiteurs par semaine. Nous nous sommes rendus dans le village de Kongofon. Reportage !
Bâti sur 1,5ha, la ferme Ivada abrite une culture sous serre sur 510 m2. C’est ce qui fait de cette ferme, une célébrité dans les régions de Lagune et de la Mé. Une première dans ces régions, la ferme accueille plusieurs agriculteurs par jours. Certains viennent visiter par curiosité mais pour d’autres, ils veulent se lancer dans la culture de sous serre.
M Koffi Ganglé Richard, 36 ans, titulaire d’un BTS en communication, action publicitaire, propriétaire de la ferme Ivada, dit avoir bénéficié d’une subvention de l’Union Européen à hauteur de 34 millions de f cfa pour la construction de la serre qui est équipé d’infrastructure moderne et doté aussi d’un système d’aération contrôlant la température et l’humidité et tout ceci alimenter à partir d’un système énergie solaire. Quant à la plateforme sur laquelle est construite la serre, il a déboursé la somme de 3,8 millions de f cfa, de fond propre. Selon lui, ces clients demandent tous à la fois alors qu’il a une seule serre. Et les clients de M Koffi ne sont rien d’autre que les supermarchés, les grandes surfaces et les ménages. C’est pourquoi, le patron de la ferme Ivada fait une culture par serre ou encore par saison selon la commande du marché.
« Bien étant une serre de 510 m2 avec toutes les technologies avancées, je ne peux que satisfaire le besoin de toutes les clientèles qui me font la cour. Il faut ajouter à cela le problème de transport qui reste un frein pour moi. Il me faut absolument une camionnette pour acheminer mes produits sur Abidjan. Parce que les véhicules que je loue me cause du retard dans la livraison de mes produits sur la capitale économique ivoirienne. Les concombres, les fruits d’européen sont très prisés par les grandes surfaces et la clientèle en générale. Avec une serre de 510 m2, nous allons jusqu’à 10 tonnes de tomate et de 12 tonnes de concombre. Ces productions donnent respectivement des montants allant de 10 et 12 millions avec un cycle de 5 mois pour la tomate et 3 mois pour le concombre. Travailler à son propre compte permet de se réaliser soi-même. », dit-il.
Mais, cet ingénieur en qualité sécurité et environnement, M Koffi n’a qu’un seul rêve, fait de 1,5ha en culture de serre. Il veut aussi augmenter la capacité de production pour satisfaire la clientèle très demandeuse et exigeante. Koffi Ganglé Richard nous confie également qu’il a besoin de forage industriel qui garantit selon lui, la présence d’eau pour les plantes en toute saison. En effet, le responsable de la ferme Ivada emploie 2 techniciens, payés à 100 00f cfa par mois. Et 5 ouvriers agricoles par cycle de production.
Avantage de la culture de serre
Selon le responsable de la ferme Ivada, la culture de serre est une réponse au changement climatique. Car, dit-il, elle permet de produire à tout saison et sans discontinuité afin d’alimenter les marchés pour éviter les pénuries. Il faut souligner à cet effet que la culture sous serre à l’avantage de favoriser une production abondante contre tenu de l’irrigation continuelle de goûte à goûte des plantes et la protection de celle-ci contre des insectes et les ravageurs qui transmettent par ailleurs des maladies. M Koffi Richard nous indique aussi qu’ils sont assistés dans l’exercice de leur activité par le Fond Interprofessionnel pour la Recherche (FIRCA) pour la formation et le suivi.
Pour atteindre son objectif, la ferme Ivada recherche des personnes de bonne volonté pour leur aider à développer leur activité à travers un forage et aussi l’acquisition d’un véhicule de livraison de produit et non sans oublier la construction de plusieurs serres afin de permettre la diversification des cultures pour répondre à la demande pressant des clients. Il faut noter par ailleurs que les produits de la culture sous serre sont les produits bios donc bon pour la santé des consommateurs.
Moussa Camara