Dans une salle empreinte de solennité et de mémoire, l’écrivain et journaliste ivoirien Bamba Alex Souleymane, alias B.A.S, a procédé ce lundi 04 août 2025 à la présentation officielle de deux œuvres littéraires consacrées à deux figures politiques emblématiques de la Côte d’Ivoire : Félix Houphouët-Boigny, le Père de la Nation, et Alassane Ouattara, président de la République.
Devant un public composé d’intellectuels, d’hommes de médias, de responsables politiques et de passionnés d’histoire, B.A.S a levé le voile sur ces projets mûris pendant plus de cinq ans. L’auteur a choisi de ne pas faire de discours liminaire, préférant répondre aux questions de l’assistance, laissant ses ouvrages parler d’eux-mêmes.
Le premier ouvrage, « Houphouët-Boigny, l’immortel et le sage visionnaire », long de 428 pages, est une fresque documentée sur l’homme d’État. Préfacé par le général Vagondo Diomandé et le professeur Emmanuel Tohé, ce livre explore les fondements de l’« houphouëtisme », non pas comme un culte ou une idéologie figée, mais comme une pensée politique ouverte, humaniste et universelle. « L’houphouëtisme n’est pas une secte », a insisté le président du comité scientifique, Alafé Wakili, lors de son intervention, appelant à la méditation collective autour de l’œuvre.
Le second livre, « Alassane Ouattara, l’enfer et l’architecte, Les racines de la réussite », s’étale sur 650 pages, dont 100 pages d’archives photographiques. Ce livre révèle un Ouattara méconnu, évoquant ses origines, ses luttes, ses convictions, ses échecs et ses victoires. Deux préfaces signées par Amadou Gon Coulibaly (à titre posthume) et Ahmed Bakayoko soulignent la profondeur de la démarche. Le livre brosse un récit du destin d’un homme ancré dans une Côte d’Ivoire contemporaine, traversée par les figures de Bédié, Guéi, Gbagbo et Ouattara lui-même, dans une relecture lucide de l’histoire nationale.
Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI, a salué « un homme pétri de culture et de rigueur journalistique », rappelant les débuts de Bamba Alex à L’Agora et son parcours atypique de conseiller spécial auprès de plusieurs Premiers ministres ivoiriens.
Abdoulaye Sangaré, DG de la Radio de la Paix, a salué l’« esthète de la langue française » et formateur exigeant pour les jeunes journalistes. Quant à Bakary Sanogo, conseiller technique au ministère de la Communication, il a salué le « courage d’écrire » dans un contexte où les intellectuels hésitent à s’exposer, félicitant l’auteur pour son travail rigoureux et documenté.
En prenant la parole, Bamba Alex Souleymane n’a pas manqué de rappeler la nécessité pour les intellectuels africains d’écrire leur propre histoire. « Ce pays oublie trop vite. Or, on ne construit pas une nation sans mémoire », a-t-il déclaré. Il a également assumé son choix de commencer par Félix Houphouët-Boigny et Alassane Ouattara, tout en assurant qu’il écrira aussi sur d’autres figures comme Laurent Gbagbo, affirmant que « la Côte d’Ivoire est un tout ».
À travers ses ouvrages, Bamba Alex Souleymane invite à une introspection profonde : « Ces livres parlent du passé, éclairent le présent et interrogent l’avenir », a-t-il conclu dans une formule forte.
Les deux ouvrages sont disponibles aux Éditions Mouya. L’auteur invite le public à les lire, les offrir, les commenter, et surtout à s’en inspirer pour mieux comprendre les trajectoires politiques qui ont façonné la Côte d’Ivoire.
Moussa Camara
Nasopresse.com
