La Commission électorale indépendante (CEI) a franchi une étape décisive dans l’organisation de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, en remettant officiellement la liste électorale provisoire aux partis et groupements politiques. La cérémonie s’est tenue le lundi 17 mars 2025, au siège de l’institution à Abidjan-Cocody, en présence des représentants des formations politiques, des observateurs internationaux et des médias.
Le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime. Photo: Sercom
Le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, a rappelé l’importance de cette étape dans la consolidation de la démocratie et la transparence du processus électoral. « L’affichage de cette liste permet à chaque électeur de vérifier ses informations et de signaler toute irrégularité. L’objectif est d’obtenir une liste électorale définitive plus exacte et plus crédible », a-t-il expliqué.
La liste provisoire, issue de la révision de la liste électorale (RLE) 2024, compte 8 761 348 électeurs, dont 4 528 554 hommes et 4 232 794 femmes. Elle est affichée du 17 au 21 mars 2025 dans tous les lieux de vote en Côte d’Ivoire et à l’étranger. Elle est également consultable en ligne sur le site de la CEI (www.cei.ci) ou via la syntaxe #919#.
Les électeurs ont jusqu’au 5 avril 2025 pour formuler des réclamations concernant la liste électorale. Trois types de contentieux sont prévus : l’inscription des personnes omises, la correction d’erreurs matérielles et la radiation des électeurs indûment inscrits. Les requêtes doivent être déposées au siège de la CEI correspondant au lieu de vote du demandeur ou dans tout autre site désigné par l’institution.
Le président de la CEI a précisé que les décisions de l’institution pourront faire l’objet d’un recours devant le tribunal territorialement compétent. Une fois les corrections intégrées, la liste électorale définitive sera publiée autour du 20 juin 2025.
Cette liste électorale servira notamment pour la collecte des signatures en vue du parrainage, une condition d’éligibilité introduite en 2020. « Nous invitons chaque électeur à exercer ses droits et à participer activement à ce processus. La CEI demeure un arbitre indépendant et garant de la transparence et de l’impartialité électorale » », a conclu Coulibaly-Kuibiert Ibrahime.
Avec cette nouvelle phase du processus électoral, la Côte d’Ivoire avance progressivement vers l’organisation d’un scrutin présidentiel placé sous le signe de la transparence et de l’inclusion.
Moussa Camara