À quelques jours du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, le candidat Ahoua Don Mello a livré un message fort à la Nation, marqué par une triple ambition : restaurer la démocratie, affirmer la souveraineté nationale et construire un panafricanisme économique et politique solide.

Ahoua Don Mello estime que le multipartisme instauré en 1990 a perdu son essence. Selon lui, “le gouvernement d’un Parti, par un Parti, pour un Parti” a fragilisé la cohésion nationale. Afin de redonner vie au “corps social malade”, il propose une amnistie générale, la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et la création d’un Conseil des Sages réunissant anciens chefs d’État et formations politiques majeures.
Cette instance neutre aurait pour mission de mettre en place une commission électorale véritablement indépendante, un découpage électoral consensuel et une liste électorale fiable, conditions essentielles, selon lui, pour “inscrire la Côte d’Ivoire dans la dynamique des élections justes, transparentes et inclusives”.
Le candidat du changement place la souveraineté au cœur de sa vision. Pour lui, la Côte d’Ivoire doit se libérer des entraves issues des accords de coopération signés avec l’ancienne puissance coloniale. “Nous devons être maîtres de notre armée, de notre monnaie et de la richesse créée en Côte d’Ivoire”, affirme-t-il.
Il prône une réforme en profondeur du système éducatif et de la recherche, avec une prime supplémentaire pour les enseignants et chercheurs, afin de passer “du savoir au savoir-faire et au savoir-faire-faire”.
Concernant le cacao, symbole de la dépendance économique, Ahoua Don Mello souhaite créer un fonds souverain alimenté par la valeur ajoutée perdue à l’étranger, pour financer le développement industriel et la transformation locale. “Nous devons bâtir une économie souveraine, capable de transformer nos matières premières en produits finis”, insiste-t-il.
Enfin, le candidat fait du panafricanisme le troisième axe de son programme. Convaincu que l’avenir de la Côte d’Ivoire se joue à l’échelle continentale, il appelle à une intégration économique régionale soutenue par des infrastructures routières et ferroviaires interconnectées, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
“Notre premier marché, c’est l’Afrique. Ensemble, nous devons bâtir les États-Unis d’Afrique à l’horizon 2063”, a-t-il lancé.
En conclusion, Ahoua Don Mello a invité les électeurs à faire un choix historique le 25 octobre prochain : “Notre Constitution nous offre la possibilité de sanctionner le régime du Président Alassane Ouattara et de mettre fin à sa volonté de faire un quatrième mandat. Accordez-moi vos votes, car je saurai relever le défi de la démocratie, de la souveraineté et du panafricanisme. Je sais faire.”
M.C
Nasopresse.com